Les municipalités de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, de Saint-Onésime-d’Ixworth et de La Pocatière poursuivent leur démarche de regroupement, une initiative qui soulève discussions et réactions dans la population.
« Nous avançons dans un processus essentiel pour l’avenir de nos municipalités », indique le maire de Sainte-Anne-de-La-Pocatière Jean-François Pelletier. Ainsi, une séance extraordinaire est prévue le 13 février dans chacune des trois municipalités, afin de déposer officiellement le projet de règlement. Une seconde rencontre suivra la semaine suivante pour son adoption.
Ce projet vise à optimiser la gestion des ressources humaines et financières, à consolider les services de proximité, et à renforcer la représentativité de la région auprès des instances gouvernementales. Les élus municipaux défendent cette fusion en invoquant des enjeux pressants, notamment la complexité croissante des obligations administratives, et la difficulté de recruter du personnel qualifié.
Un débat qui se poursuit
Si certains citoyens appuient l’initiative, d’autres expriment des réticences, notamment en raison d’un fort sentiment d’appartenance à leur municipalité actuelle. À ce sujet, une pétition circule déjà à Saint-Onésime-d’Ixworth pour demander la tenue d’un référendum sur la question. Bien que les initiateurs indiquent ne pas être contre le regroupement, ils désirent la tenue de cet exercice afin de prendre le pouls réel de l’opinion de leurs concitoyens. « Les citoyens veulent simplement s’assurer que le processus soit bien respecté, et que leur voix soit entendue », ajoute M. Pelletier.
De son côté, la mairesse de Saint-Onésime-d’Ixworth, Cathy Fontaine, visiblement en faveur du projet, souligne que les enjeux financiers sont au cœur des préoccupations. « Le sentiment d’appartenance est important, mais ce n’est pas lui qui paie les factures », rappelle-t-elle.
Un appui au sein des élus
Par voie de communiqué, des élus ont tenu à souligner les avantages de ce regroupement municipal, et l’importance de cette démarche. Pour Carole Lévesque, conseillère à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, cette fusion est une nécessité face aux défis croissants des municipalités. « Les tâches et les demandes gouvernementales sont de plus en plus complexes et exigeantes pour notre personnel. Il est important de conserver, et même d’optimiser nos ressources humaines. C’est en nous regroupant que nous pourrons nous assurer d’avoir les meilleurs effectifs à chacun des postes de travail », affirme-t-elle.
Du côté de La Pocatière, Steve Leclerc, conseiller municipal, met en avant les bénéfices du regroupement pour la pérennité des services. « En tant que ville de centralité, nous travaillons très fort afin de conserver nos acquis dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du commerce de détail. Ensemble, nous pourrons mieux consolider et développer notre économie régionale… que du positif! »
Marie-Josée Hudon, conseillère municipale à Saint-Onésime-d’Ixworth, insiste quant à elle sur l’impact communautaire du projet. « Cette fusion n’effacera pas notre identité locale, bien au contraire. Elle nous offrira l’opportunité de préserver ce qui fait la richesse de chacune de nos collectivités, tout en bâtissant un avenir commun, fondé sur la collaboration et la solidarité. »
Prochaines étapes
Après l’adoption du règlement, une période de consultation de 30 jours sera ouverte, permettant aux citoyens de faire part de leurs commentaires à la ministre des Affaires municipales. Si le regroupement est approuvé, la nouvelle entité municipale pourrait être effective dès l’été, avec des élections municipales prévues en novembre 2025 pour désigner les représentants du futur conseil municipal.
Les élus rappellent que l’objectif principal est d’assurer un avenir viable et dynamique pour les collectivités. « Travailler ensemble est la clé », conclut M. Pelletier.