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J’ai envie…

J’ai envie de palmiers, de sable chaud, et de cette odeur d’écran solaire qui me fait sentir en vacances même si j’ai oublié de l’étendre comme du monde, et que j’aurai l’air d’être en habit de prisonnier rouge vif et blanc. J’ai envie de marcher sur une plage qui s’étire à l’infini, là où mes seuls soucis seraient de choisir entre un margarita ou un pina colada.

J’ai envie de vivre dans un aéroport. Oui, un aéroport. Pas parce que j’aime particulièrement les détecteurs de métal, ou la sensation de panique en fouillant frénétiquement mes poches pour mon passeport. Non. Mais parce qu’un aéroport, c’est un lieu plein de promesses, où tout est possible, où chaque vol est une échappatoire vers ailleurs. À chaque début mars, j’erre sur les sites de voyages comme un ours polaire perdu sur un banc de sable, rêvant du moment où je foulerai le plancher du chalet.

J’ai envie de chaleur. De cette moiteur qui me fait regretter ma décision de porter un chandail à manches longues dans l’avion, mais qui m’embrasse comme une vieille tante affectueuse dès que je pose le pied hors du terminal. J’ai envie du bruit des vagues en arrière-plan, du cri lointain d’une mouette opportuniste, et du doux son du shaker du barman qui prépare mon premier cocktail de bienvenue.

J’ai envie de lumière. Pas la lumière blafarde des néons du bureau, ou celle, froide et cruelle, de mon salon en pleine tempête de neige. Non, j’ai envie de cette lumière dorée qui caresse les palmiers en fin d’après-midi, de ce ciel qui flambe avant de plonger dans un bleu envoûtant. J’ai envie du Sud.

J’ai envie de mon Sud. Celui que je connais si bien que j’appelle mes tout-inclus préférés le chalet. Celui où j’ai mes habitudes, où je sais exactement quoi commander au bar, et où le préposé aux serviettes m’accueille comme un vieux chum en me lançant un amigo! enjoué. J’ai envie de la chaise longue parfaite, celle qui me donne assez d’ombre pour ne pas griller, mais assez de soleil pour repartir avec un petit hâle qui me fera supporter les prochaines tempêtes de mars.

J’ai envie de mon petit paradis mexicain qui s’est taillé une place de choix dans mon cœur, et dans mon top 10, là où l’eau est turquoise, la plage infinie, et où la seule décision à prendre de la journée est margarita ou daiquiri ?

Mais voilà… mon chalet est aux prises avec de la gastro. Et pas mal y paraît. Soudainement, « j’ai envie » prend un tout autre sens… Est-ce que j’ai envie à ce point-là ?