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Ça donne quoi, les fusions ?

Photo : Courtoisie

Un de mes amis de Saint-Pamphile m’a déjà dit que Saint-Aubert avait tout : la forêt, le lac Trois-Saumons, des érablières, une magnifique montagne donnant une vue spectaculaire sur le fleuve Saint-Laurent, la proximité de l’autoroute, à seulement une petite heure de Lévis et de Québec, un plus grand potentiel de développement économique que plusieurs localités du sud de L’Islet.

Il avait bien raison. Et plus j’y réfléchis, moins je trouve de raison sérieuse à une fusion de Saint-Aubert avec Saint-Jean-Port-Joli, Saint-Damase, Saint-Roch-des-Aulnaies…

Nous avons déjà tout : un conseil municipal, un Office municipal d’habitation, un service des loisirs, une épicerie, un bureau de poste, beaucoup de terrains pour s’agrandir. Je suis contre une fusion avec Saint-Jean-Port-Joli. Et si je pense à toutes les fusions dont j’ai entendu parler dans ma vie, je n’en trouve pas non plus qui ont été profitables à toutes les parties ; il y a toujours eu un, et souvent plusieurs perdants dans l’opération.

Ce sont le plus souvent les petites agglomérations qui ont perdu leur âme, leur identité, leurs services de proximité, leur épicerie, leur caisse populaire, quand ce n’était pas leur école. Des localités se sont simplement réduites, devenant des banlieues d’une grande ville.

Au lac Trois-Saumons, certains propriétaires se sentent déjà loin de l’administration municipale actuelle. Est-ce qu’ils seront mieux servis par une administration installée au bord du fleuve à Saint-Jean-Port-Joli ? Est-ce qu’ils n’auront pas alors l’impression d’être des citoyens de seconde zone ?

Saint-Aubert n’a pas beaucoup à envier à de nombreuses autres localités, et elle doit rester la belle petite ville que je connais.

Thaddée Caron, Saint-Aubert