Publicité

Souvenir de Noël par Nancy Dubé, préfète élue du Kamouraska

Mon plus beau souvenir de Noël… eh bien, ce n’en est pas vraiment un seul, ce sont plutôt plusieurs petits moments magiques, et vous allez me dire que ça n’a rien d’original, mais ces souvenirs me replongent, comme par magie, dans l’esprit des Fêtes chaque année !  

J’ai fait partie des chanceuses qui ont vécu les vrais réveillons à l’ancienne : la grande famille entassée autour de la table, la messe de minuit, et le mononcle qui sortait son accordéon comme si on était dans un spécial de Soirée canadienne. En prime, j’ai été élevée par mes grands-parents, alors notre maison située à Saint-Damase-de-L’Islet était le quartier général officiel des rassemblements. Elle est toujours la priorité de la famille encore aujourd’hui. 

Un de mes souvenirs préférés : quand mes parents venaient me réveiller vers 23 h pour aller à la messe de minuit. J’émergeais de mon sommeil complètement « pockée » et un brin « bourrue » (pour rester polie), mais tout se dissipait dès que je voyais la maison illuminée, les cadeaux, la fébrilité… et toute la famille qui se préparait à quitter pour la messe de minuit. 

Après la messe, on marchait jusqu’à la maison de mon oncle et de ma tante, littéralement à deux pas de celle de mes grands-parents. Les festivités commençaient, et on n’était jamais couché avant 6 h du matin le 25. Aujourd’hui, j’ai de la misère à rester debout passé 21 h… 

Les grands mettaient vraiment le paquet pour nous faire croire à nous, les petits, au père Noël : sons de grelots dehors, et un mononcle déguisé en père Noël… Dommage qu’à l’époque, j’étais terrifiée à la vue du père Noël… 

Quand j’y repense, je ne m’imaginais pas, étant jeune, que ce serait un des deuils les plus difficiles à faire : celui d’accepter le fait que cette époque est derrière moi et ne reviendra plus. Heureusement, aujourd’hui, grâce à ces traditions, je me laisse encore bercer chaque année par la nostalgie : les odeurs, les rires, les souvenirs qui reviennent comme un film qu’on ne se lasse jamais de revoir. Les piliers de notre famille ne sont plus là, mais ils ont créé quelque chose qui ne disparaîtra jamais : des souvenirs inoubliables, et des adultes qui continuent de croire à la magie de Noël. 

Merci à Virginie et Gérard, mes précieux grands-parents, à qui je dois ces précieux souvenirs et à qui je dédie ce texte. 

Et joyeuses Fêtes à tous, remplies d’amour et de douceur ! 

Nancy Dubé, préfète élue du Kamouraska