L’Épicerie Chez Daniel offre une deuxième vie aux sacs de plastique

Après avoir fait parler d’elle à la grandeur de la province l’automne dernier avec sa boîte de produits qui ont atteint la date d’expiration à donner, l’Épicerie Chez Daniel de Mont-Carmel s’attaque cette fois-ci à la problématique des sacs de plastique en demandant aux gens d’apporter leurs surplus pour les redistribuer aux clients lors de leurs achats.

C’est après que soit survenue une pénurie de sacs de plastique au sein de leur commerce que les deux copropriétaires de l’Épicerie Chez Daniel ont eu l’idée de mettre de l’avant cette idée. « On a demandé aux gens d’apporter leurs sacs pour leurs achats et ils ont bien répondu », d’expliquer Kathleen St-Jean.

Une fois la pénurie résorbée, Karine Habel et Kathleen St-Jean ont décidé de commencer à charger les nouveaux sacs de plastique qu’elles remettaient à la clientèle. « Et ceux qui ne veulent pas payer pour un sac neuf ont toujours le loisir d’en prendre un usagé gratuitement dans la boîte », d’indiquer Karine.

Belle réponse

Deux semaines ont suffi pour que la clientèle de l’Épicerie Chez Daniel s’approprie l’idée des deux propriétaires. « Les gens nous apportent des sacs remplis de sacs de plastique. On fait le tri, on rend disponibles les meilleurs et on envoie les autres à la récupération. Ça permet de sensibiliser les gens à la problématique environnementale des sacs de plastique », de préciser Karine Habel.

En offrant cette deuxième, ou parfois même troisième ou quatrième vie à ces sacs de plastique, l’Épicerie Chez Daniel a également réduit considérablement son nombre de sacs neufs qu’elle met en circulation, de confirmer Kathleen St-Jean.

Initiative saluée

Informé de cette initiative, l’organisme Co-Éco, qui œuvre à ce que l’environnement s’ancre au cœur de l’action citoyenne, n’avait que de bons mots à dire aux propriétaires de l’Épicerie Chez Daniel. « Cette initiative respecte le principe des 3RV-E. Ce principe est une hiérarchisation des modes de gestion qui visent à privilégier la réduction, le réemploi, le recyclage, la valorisation et l’élimination des matières résiduelles, dans cet ordre, dans une optique de gestion écologique. La solution proposée par l’épicerie s’inscrit donc dans un processus de réemploi, une option qui doit être favorisée avant même de penser au recyclage », d’écrire la chargée de communication de l’organisme, Josée-Ann Dumais.