Véhicules construits de A à Z : moins d’une dizaine par année au Québec

Les véhicules de conception artisanale autorisés à circuler sur le réseau routier ne sont pas monnaie courante au Québec. Richard Cayer de La Pocatière est donc un des rares à avoir obtenu cette autorisation de la part de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ).

Selon Simon-Pierre Déry, ingénieur à la SAAQ, environ une cinquantaine de véhicules modifiés ou de fabrication artisanale sont autorisés à circuler sur les routes du Québec annuellement. La majorité d’entre eux sont des répliques de véhicules achetés en pièces détachées et qui seront ensuite assemblées par un particulier. « On parle de pièces déjà homologuées, donc de dossiers peut-être un peu moins compliqués à traiter », de confier l’ingénieur.

Les cas comme celui de Richard Cayer sont plus rares. Dans les faits, pas plus de cinq à dix sont autorisés annuellement par la SAAQ. « On parle ici d’un véhicule typiquement artisanal avec des composantes adaptées et qui n’a pas de numéro de série à la base », de préciser Simon-Pierre Déry. Il recommande donc aux concepteurs en herbes de s’informer auprès de la SAAQ avant d’entamer ce genre de projets et de consulter le guide sur « Les véhicules modifiés ou de fabrication artisanale » disponible sur leur site internet et qui dresse les principales exigences de sécurité à respecter.

Il ajoutait que dans tous les cas, le véhicule devrait être soumis à une vérification mécanique par un mandataire de la SAAQ avant que ne soit délivrée quelconque autorisation. Dans le cas de Richard Cayer, 88 pages de plan ont été fournies à la SAAQ et le rapport d’un ingénieur a même été réclamé. Celui-ci a fait état d’optimisations à apporter afin de permettre une conduite exemplaire du véhicule, éléments qui ont tous été corrigés par M. Cayer. « On peut dire qu’il a bien fait ses devoirs », d’ajouter M. Déry.

Bien que le guide sur « Les véhicules modifiés ou de fabrication artisanale » soit évolutif, Simon-Pierre Déry ajoutait que l’autorisation de circuler octroyée à M. Cayer était définitive et qu’elle représentait un droit acquis irrévocable, à moins d’une situation exceptionnelle.