Sur quelle date doit-on se baser pour souligner le bicentenaire ou le centenaire d’une municipalité ou d’une paroisse ? Lorsque l’on examine les monographies, on se rend compte qu’il n’y a pas de règle établie.
Pour mieux comprendre l’histoire locale, quatre grands moments doivent être identifiés : l’arrivée des premiers colons sur le territoire, l’ouverture des registres de baptêmes, mariages et sépultures, l’érection canonique de la paroisse et la date de création de la municipalité.
Pour souligner les origines d’une municipalité, il est idéal de se baser sur la fondation de la paroisse, puisque c’est à ce moment-là qu’on situe le noyau de peuplement d’une communauté. Prenons l’exemple de Saint-Alexandre-de-Kamouraska. Ses pionniers s’établissent dans les premiers rangs de Saint-André-de-Kamouraska entre 1812 et 1815. Les premiers sont Jean Thériault et son cousin Alexandre Thériault. Ils sont suivis dans les années suivantes par Michel Parent, Firmin Bélanger et Frédéric Pelletier. Au début, ces habitants sont desservis religieusement par le curé de Saint-André. C’est ce qui explique pourquoi les registres des baptêmes mariages et sépultures s’ouvrent en 1850.
Fort éloignés de l’église de Saint-André et de plus en plus nombreux, les colons du rang appelé Rivière des Caps demandent la création d’une nouvelle paroisse dès 1833. Dans les années suivantes, les démarches se succèdent avec bien des discussions et des compromis. Finalement la paroisse sera érigée canoniquement le 24 mai 1851 et mise sous le patronage de saint Alexandre. Par ce patronyme, on aurait voulu rappeler Mgr Alexandre-Antonin Taché. Cette année-là, elle comptait 913 habitants. Son territoire connaîtra une expansion grâce à l’annexion de nouveaux rangs. La municipalité de Saint-Alexandre sera toutefois créée le 25 novembre 1857. Notons que la Société historique de la Côte-du-Sud publiait en 1952 la première monographie de Saint-Alexandre.