2020 entrepreneurial : Bonne année pour les maraîchers au Kamouraska

Photo : Anaya Katlego (Unsplash.com).

2020 n’a pas été la panacée en démarrages d’entreprises au Kamouraska, de reconnaître les conseillères en entrepreneuriat à la MRC et la directrice générale de la SADC du territoire. Si le milieu maraîcher s’est clairement démarqué, la relève entrepreneuriale, plus discrète, a aussi été active dans la dernière année.

La valorisation de l’achat local et des circuits courts a particulièrement bien servi les entreprises maraîchères en démarrage au courant de la dernière année au Kamouraska. Cinq nouvelles entreprises ont démarré dans ce secteur d’activité en 2020, d’indiquer Dominique Gaudreau, conseillère en entrepreneuriat à la MRC de Kamouraska.

« On parle d’entreprises de qualité dans le maraîchage, la transformation alimentaire, où les entrepreneurs ont pu bénéficier, entre autres, du programme Soutien au travailleur autonome (STA) par le biais d’Emploi-Québec », précise-t-elle.

Le STA permet de soutenir les travailleurs autonomes en devenir dans la création ou la reprise d’une entreprise. Ce soutien peut s’échelonner sur une période maximale de 52 semaines, offrant ainsi la possibilité à l’entrepreneur d’élaborer le plan d’affaires qui mènera à la création de son propre emploi.

« Il y a eu des démarrages en 2020, mais en moindre quantité. On parle vraiment de petits projets, en agroalimentaire bien sûr, mais aussi dans le domaine des entreprises de services », ajoute de son côté Anik Briand, directrice générale à la SADC du Kamouraska. La diminution est toutefois importante par rapport à 2019 : environ 50 %, a-t-elle mentionné.

Les demandes d’informations, par contre, n’ont pas ralenti pour autant. Selon elle, le ralentissement provoqué par la COVID-19 va simplement permettre aux futurs entrepreneurs de mieux se planifier et de démarrer leurs entreprises sur des bases encore plus solides. « On s’attend à beaucoup de projets quand l’économie va reprendre », poursuit-elle.

Relève

La relève entrepreneuriale, quant à elle, ne se porte pas trop mal, de suggérer Anik Briand. La directrice générale stipule que la SADC a accompagné plusieurs projets de reprises d’entreprises dans la dernière année. D’autres sont toujours sur la table de travail.

« La relève entrepreneuriale, ça se travaille différemment. Les cédants ne veulent pas nécessairement rendre ça public. Ça nécessite encore plus de confidentialité et il faut respecter ça. C’est aussi pourquoi on voit rarement une entreprise crier sur les toits qu’elle est à la recherche d’une relève », renchérit Anick Briand.

La collaboration entre les différentes organisations économiques devient donc plus que jamais essentielle dans des dossiers de reprises d’entreprises, de l’avis de Valérie Mailloux, conseillère en entrepreneuriat à la MRC de Kamouraska. Les maillages entre repreneurs et cédants sont d’ailleurs souvent réalisés de cette façon.

« La MRC et la SADC entretiennent aussi des liens étroits avec le Centre de transfert aux entreprises du Québec (CTEQ) qui recense une banque importante de cédants et de repreneurs à l’échelle provinciale », soutient-elle.

Dominique Gaudreau croit néanmoins qu’il est impératif de mettre encore plus l’accent sur la relève entrepreneuriale, sujet pourtant au cœur des préoccupations depuis près de 30 ans, rappelle-t-elle. « Le démarrage de nouvelles entreprises est important, mais il faut aussi consolider ce qu’on a déjà si on désire que notre tissu économique actuel perdure. »

Aides financières

Autant à la MRC qu’à la SADC, beaucoup de travail a été effectué pour diriger les entrepreneurs de la région vers les meilleures aides financières pour faire face aux impondérables résultant de la COVID-19. Le Fonds d’aide et de relance régionale (FARR) pour les entreprises affectées par la pandémie, mais qui ne pouvaient accéder à d’autres programmes de soutien fédéraux pendant la pandémie, a assurément été la plus populaire, de préciser Anik Briand.

Sept entreprises ont de leur côté bénéficié de la subvention salariale d’urgence (SSUC), un nombre qui pourrait être plus important de l’avis de Valérie Mailloux. « Beaucoup d’entreprises hésitent, mais je dirais que c’est la plus belle aide », a-t-elle déclaré.

Le Programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAU-PME) continue également d’être offert à la MRC de Kamouraska. Un nouveau volet a toutefois été ajouté, une partie non remboursable permettant de couvrir les frais fixes admissibles.

« Qu’on cogne à la porte de la MRC ou de la SADC, nous sommes en contact constant entre nous pour maximiser l’impact et l’aide auprès des entrepreneurs », conclut Dominique Gaudreau.