La presque totalité des nouveaux cas de COVID-19 diagnostiqué ces derniers jours au Kamouraska sont associés à l’un ou l’autre des variants, fort probablement le britannique, de l’avis du Dr Sylvain Leduc, directeur de la santé publique du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Il ne prévoit pas non plus que la situation rentre dans l’ordre avant quelques semaines dans la région.
En point de presse, le Dr Leduc a mentionné que le bilan qui doit paraître plus tard aujourd’hui ne fera pas encore état d’une augmentation significative du nombre de cas positifs à la COVID-19. « Attendez », a-t-il déclaré. La période d’incubation est de 10 à 14 jours a-t-il rappelé, ce qui lui fait dire que la situation ne rentrera pas dans l’ordre avant un moment au Bas-Saint-Laurent.
Le Dr Leduc a signifié que « statistiquement », il y avait de fortes chances que le variant actuellement en circulation soit le britannique. La direction générale de la santé publique en aura le cœur net d’ici deux à trois semaines. Le niveau de contagiosité des variants, peu importe lequel, fait qu’il est pratiquement impossible pour une famille d’y échapper si un seul de ses membres se trouve contaminé.
« Ce n’est pas comme la première mouture du virus où une personne malade pouvait ne pas le donner aux autres membres de sa bulle familiale. Croyez-moi, avec le variant, pas grand monde y échappera », a-t-il déclaré.
Déjà six hospitalisations sont actuellement liées à ce variant au Bas-Saint-Laurent, alors qu’il n’y en avait aucune la semaine dernière. Parmi ces hospitalisations, le Dr. Leduc a confirmé qu’il y avait de « jeunes adultes ».
Relâchement
Un certain relâchement au chapitre des mesures sanitaires et des rassemblements sociaux ou familiaux seraient responsables de cette introduction du variant dans la région. Le Dr Leduc exclut que des barrages routiers à l’entrée du Bas-Saint-Laurent, durant la semaine de relâche notamment, auraient permis de freiner la propagation du variant. « Il va toujours y avoir des gens qui travaillent à l’extérieur de la région et qui retournent chez eux à un moment ou un autre », a-t-il souligné.
Le directeur de la santé publique a ajouté que l’introduction de ce variant ne provenait pas non plus des motoneigistes. Dans les dernières semaines, un appel au dépistage auprès de personnes ayant fréquenté des relais de motoneige dans la région avait été lancé. À sa connaissance, aucun des cas de COVID-19 liés à ces relais de motoneiges serait associé à un variant.
Écoles et vaccination
Environ 700 élèves sont actuellement en isolement au Bas-Saint-Laurent, dont un bon nombre dans la région de La Pocatière où toutes les écoles publiques de ce secteur ont été fermées, soit jusqu’au 26 mars ou au 2 avril inclusivement. Le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière a quant à lui précisé que ses cours étaient tous offerts en ligne jusqu’à vendredi et qu’aucun cas n’avait été diagnostiqué chez ses élèves. Le Dr Leduc a d’ailleurs tenu à remercier la bonne collaboration des acteurs du milieu de l’éducation dans les circonstances ainsi que celle des parents qui ont bien répondu à l’appel au dépistage lancé au courant de la fin de semaine.
Quant à la vaccination, le directeur de la santé publique a précisé que le taux était actuellement de 9 %. L’envoi des doses par région est évalué au niveau national. Selon lui, nul besoin de faire la demande pour plus de doses en raison de la situation actuelle, la situation épidémiologique d’une région étant déjà un des facteurs pris en compte dans l’évaluation et la situation bas-laurentienne étant encore loin de celle de Montréal ou de Laval ces derniers mois.