Négociations : Les enseignants retardent le début des cours

Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’Enseignement du Grand-Portage (CSQ). Photo : Stéphanie Gendron

Voulant démontrer que les négociations n’avancent pas à leur goût avec le gouvernement, les enseignants ont fait une courte grève mercredi matin, ce qui fait que les cours débutaient à 9 h 30 partout sur le territoire.

Le syndicat représentant les professeurs du Kamouraska était à l’École secondaire de Rivière-du-Loup et tenait à préciser que les centres de services scolaires ont été avisés de cette grève le 1er avril dernier. Plusieurs tentatives de faire déclarer cette action illégale ont été faites, ce qui fait que les parents n’ont été avisés qu’à 36 heures d’avis et ont dû se réorganiser rapidement.

« C’est sûr que c’est un moyen de pression ultime. Une grève de courte durée est une grève innovante qui est un moindre mal. Nous, on a respecté nos délais, on a envoyé nos avis de grève. Les centres de services étaient au courant le 1er avril au matin. Au lieu de se mettre au travail et d’avertir les parents, ils ont préféré se diriger vers la voie juridique, qui finalement nous a donné raison », a tenu à préciser Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’Enseignement du Grand-Portage (CSQ).

Cette forme de courte grève légale était une première en éducation. D’autres moyens de pression pourraient être tenus si les négociations n’avancent pas, le syndicat ayant en main un mandat de cinq jours de grève.

« Il pourrait y avoir des morceaux de grève, des demi-journées, des journées. Ça va dépendre de la conjoncture », a indiqué Natacha Blanchet.

Composition des classes

Les enseignantes et enseignants du Québec sont sans contrat de travail depuis plus d’un an et on indique que c’est le gouvernement qui a voulu poursuivre les négociations malgré le contexte de la pandémie.

Le personnel enseignant réclame des améliorations significatives dans son quotidien, notamment par une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarité.

« Au sujet de la composition de la classe, on a beaucoup d’élèves en difficultés qui rendent difficiles l’enseignement et le travail des professeurs. On demande plus de classes d’adaptation scolaire. Sur le territoire ici, c’est trois classes, ce n’est pas beaucoup », a dit Mme Blanchet.

Ajoutons qu’un enseignant fraîchement arrivé dans le réseau peut attendre jusqu’à huit ans avant d’obtenir sa permanence, selon ce qu’a indiqué Mme Blanchet.

Ajoutons que les enseignantes et enseignants du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud tenaient aussi cette action de grève de courte durée devant les écoles du territoire.

Le retour en classe ou en ligne se faisait à 9 h 30.