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Une seconde vie grâce à un nouveau cœur

Dominique Thiboutot. Photo : Maxime Paradis.

Voilà maintenant 12 ans que Dominique Thiboutot de La Pocatière vit grâce à une greffe de cœur, alors que sa condition aurait dû causer sa mort. Pour lui, ce cœur est devenu le sien et lui a permis de faire plus que survivre, soit vivre une vie normale.

Au mois d’octobre de ses 48 ans, Dominique Thiboutot aurait pu mourir, si une personne d’une vingtaine d’années n’avait pas signé sa carte pour le don d’organes, avant son décès. Deux ou trois ans auparavant, la condition de M. Thiboutot se dégradait, son cœur étant rendu à une capacité d’environ 25 %.

« Monter les escaliers pour moi, ça nécessitait que je fasse une pause en plein milieu », se souvient-il, lorsqu’invité à raconter son histoire au Placoteux dans le cadre de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus.

Il a dû être hospitalisé dans un hôpital de Québec alors que sa capacité cardiaque frôlait les 10 %. « À ce moment-là, je n’étais même pas assez fort pour un cœur artificiel. J’ai été placé en priorité 1, car sans nouveau cœur, j’allais mourir », ajoute-t-il. Heureusement, il n’a eu qu’à attendre une semaine et demie pour recevoir sa greffe.

Celle-ci s’est bien passée pour lui. « Les médecins m’ont dit que j’étais en quelque sorte un “receveur modèle” », dit-il, en riant. Outre le minimum de médicaments antirejet qu’il doit prendre, il n’a subi aucune séquelle et a été en arrêt de travail, comme sacristain à La Pocatière, seulement du mois d’octobre jusqu’au mois de mars.

Depuis, plusieurs activités de la vie courante sont devenues possibles : monter l’escalier, marcher, faire du vélo, travailler à temps plein. « J’ai retrouvé une vie normale », simplifie-t-il.

Il a rapidement adopté son nouveau cœur. « C’est mon cœur à moi, ce n’est pas étranger pour moi. Cela m’a permis de vivre. J’y pense souvent et je remercie la vie d’avoir eu ce cœur, qui m’a donné une chance de revivre », confie-t-il.

Semaine du don d’organes

Le Québec fait des progrès au chapitre du don d’organes : au cours de la dernière année, 390 personnes ont pu être transplantées et le nombre de personnes en attente de poumons est à son plus bas depuis 15 ans. Mais les efforts doivent continuer, car 802 personnes sont toujours en attente d’un don d’organe, rappelle Transplant Québec en cette Semaine nationale du don d’organes et de tissus qui se déroule du 18 au 24 avril.

Selon un sondage mené par Transplant Québec, 92 % des Québécois sont favorables au don d’organes. Pourtant, 20 % des familles ont refusé le don d’organes d’un de leurs proches au cours de la dernière année, malgré le consentement écrit du donneur.

C’est pourquoi Transplant Québec a lancé la campagne Dites-le et recommande aux personnes qui souhaitent faire un don d’organe d’inscrire leurs volontés dans un des registres officiels, par le biais de la RAMQ, de la Chambre des notaires ou en signant l’autocollant au dos de leur carte d’assurance maladie. Il est également important de faire part de cette décision à ses proches.

Rappelons que chaque consentement compte puisque chaque donneur a le pouvoir de sauver jusqu’à huit vies et de redonner la santé à 20 personnes.