Dès vendredi soir, le Bas-Saint-Laurent, excepté Matane, Matapédia et La Mitis, passera en mesures spéciales d’urgence.
Le couvre-feu sera désormais à 20 h. Les commerces non essentiels seront fermés, ainsi que les cinémas, musées et salles de spectacle.
Les écoles ferment aussi leurs portes, excepté les écoles primaires. Les activités sportives, culturelles et récréatives intérieures seront interdites.
Ces mesures sanitaires exceptionnelles sont nécessaires afin de limiter au maximum les contacts non nécessaires entre les personnes, a-t-on précisé.
« Il peut toujours y avoir des éclosions dans le milieu scolaire primaire, mais elles sont petites, on peut les contenir. Il y a de la transmission communautaire dans les commerces et c’est lié aux rassemblements. On assiste à une quantité importante de cas qui n’arrivent pas à baisser. C’est comme une marée en train de monter. Il y a un coup de barre à donner plus tôt que tard. Mais on peut se permettre de maintenir les écoles primaires ouvertes dans ces secteurs-là », a dit le directeur de la Santé publique Horacio Arruda.
Les mesures sont en place pour au moins deux semaines. Pour connaître tous les détails des mesures d’urgence : Mesures spéciales d’urgence (COVID-19) | Gouvernement du Québec (quebec.ca).
Cas à la hausse
Les cas de COVID-19 continuent d’augmenter au Bas-Saint-Laurent. La région compte actuellement 32 éclosions actives, dont 19 en milieu de travail. Au bilan de jeudi, la région compte 58 cas de plus, comparativement à lundi (+29), mardi (+48) et mercredi (+50). Au Kamouraska, le nombre de cas actifs est de 74. En ce jeudi, 11 personnes sont hospitalisées à Rimouski, dont trois en soins intensifs, toujours en lien avec la COVID.
Les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) appellent la population à redoubler de prudence et à se mobiliser pour freiner la propagation.
« Cette pandémie est comme un parcours de montagnes russes pour les Bas-Laurentiens. Épargnés au départ, nous étions capables d’épauler les autres régions où la crise faisait rage, notamment en y déléguant des ressources du réseau de la santé. Depuis quelques semaines, c’est nous qui voyons notre situation se détériorer et le nombre des hospitalisations croître », explique Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL. La propagation ne faiblit pas dans les MRC de l’ouest du territoire. Le variant nous donne beaucoup de fil à retordre », déplore-t-il.
Les conséquences de cette recrudescence du virus sont bien visibles dans les communautés les plus touchées. « De plus en plus de gens sont victimes de la maladie ou doivent se mettre en quarantaine préventive. Plusieurs classes et, maintenant, les écoles secondaires ferment. Tout ça a un impact important sur la santé mentale et globale de notre population. Au-delà des statistiques, ce sont des personnes bien réelles et des familles entières qui souffrent. Il faut se mobiliser pour endiguer cette pandémie », a déclaré Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska et membre de la TREMBSL.
Vaccination
La vaccination passe en mode accéléré pour la population générale au Québec. Dès vendredi, les gens de 50-59 ans pourront prendre rendez-vous pour se faire vacciner. Chaque deux jours, la tranche d’âge s’abaissera de cinq ans, toujours pour la prise de rendez-vous. Des livraisons importantes confirmées de doses de vaccin sont prévues au cours des prochaines semaines et permettront d’amorcer la vaccination de la population générale.
- Dès le 30 avril — 50 à 59 ans
- Dès le 3 mai — 45 à 49 ans
- Dès le 5 mai — 40 à 44 ans
- Dès le 7 mai — 35 à 39 ans
- Dès le 10 mai — 30 à 34 ans
- Dès le 12 mai — 25 à 29 ans
- Dès le 14 mai — 18 à 24 ans
« La vaccination est la meilleure solution qui nous permettra de retrouver une vie normale. Plusieurs semaines seront encore nécessaires pour protéger une part suffisamment importante de la population, mais nous nous approchons du but », a dit Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux.