Tourisme Bas-Saint-Laurent revoit son positionnement stratégique

Rang Mississipi à Saint-Germain-de-Kamouraska. Photo : Nicolas Gagnon.

Tourisme Bas-Saint-Laurent veut faire de la région la destination tourisme et affaires de l’est du Canada d’ici 2030. L’association compte miser sur les forces naturelles de la région par le biais du tourisme durable et la qualité de ses installations hôtelières pour y parvenir.

Pour le président de Tourisme Bas-Saint-Laurent Hugues Massey, il n’y a pas de doutes possibles, la région a tous les atouts en main pour se positionner de cette façon dans la prochaine décennie. L’Hôtel Universel de Rivière-du-Loup dispose du quatrième plus important centre des congrès au Québec et l’offre hôtelière dans cette ville ainsi qu’à Rimouski se distingue, selon lui.

« Côté nature, le fleuve qui s’ouvre à La Pocatière, dans l’imaginaire des gens, c’est là qu’il commence réellement. Et c’est une chance pour nous d’avoir un attrait naturel de la sorte », ajoute-t-il.

Ces attraits naturels sont la pierre angulaire du tourisme durable, poursuit-il, et cet élément, Tourisme Bas-Saint-Laurent l’a identifié comme un des six chantiers prioritaires d’intervention dans le développement et la structuration de l’offre touristique régionale au sein de son plan de développement stratégique 2021-2025. Hugues Massey croit toutefois que les entrepreneurs ne doivent pas être les seuls à s’approprier ce chantier, les municipalités et les MRC doivent également saisir la belle au bond, car le tourisme durable n’est pas simplement une question environnementale, mais un plus pour le développement des communautés.

« Répartir les touristes sur l’ensemble du territoire, bien les accueillir et ne pas dénaturer les lieux qu’ils visitent, tout ça est lié au tourisme durable », a ajouté Pierre Lévesque, directeur général de Tourisme Bas-Saint-Laurent, qui en parle comme la tendance touristique des prochaines années. Cette façon d’aborder le tourisme ou cet état d’esprit transpire jusque dans le nouveau slogan « Prendre le temps » que Tourisme Bas-Saint-Laurent a adopté l’an dernier.

Autres chantiers

Les autres chantiers à l’agenda sont la transformation numérique, le développement d’attraits, l’hébergement, la transition quatre saisons et la main-d’œuvre. Concernant ce dernier point, l’industrie estime depuis longtemps qu’une partie de la solution résiderait dans le report de la rentrée scolaire au collégial qui se déroule souvent plus tôt que celle au secondaire ou à l’université.

Le Règlement sur le régime des études collégiales stipule que 82 jours par session doivent être consacrés aux cours et à l’évaluation. De ces 82 jours, 15 semaines doivent être consacrées à l’enseignement, excluant les jours fériés, et cinq jours minimums aux évaluations. Des considérations d’ordre institutionnel, comme le maintien d’une semaine de « relâche », font que l’ensemble des établissements collégiaux disposent de peu de flexibilité pour repousser la rentrée.

« Je suis président de Tourisme Bas-Saint-Laurent depuis neuf ans et c’est une question qui revient chaque année. On fait des représentations auprès des maisons d’enseignement et on va continuer de le faire. Par contre, ce que la pandémie a mis en lumière, c’est que quand on veut, on peut. On a qu’à regarder le déploiement des mesures gouvernementales, on a vu que des actions rapides ont été prises. On ose espérer que ça peut se faire du côté scolaire », a déclaré Hugues Massey.

Même si les consultations ont débuté avant la pandémie de COVID-19, le plan stratégique de Tourisme Bas-Saint-Laurent s’annonce comme la référence pour la relance touristique régionale des prochaines années. L’industrie touristique représente le 3e employeur de la région avec 9 % des emplois et des retombées économiques annuelles de 345 M $, de préciser Pierre Lévesque.