Les réussites observées au Kamouraska en matière de francisation en cette période pandémique contrastent avec la situation vécue dans L’Islet. En raison du contexte sanitaire actuel, aucun cours n’y est donné pour le moment et les élèves doivent se rendre à Montmagny s’ils désirent suivre une classe.
Selon Isabelle L’Arrivée-Lavoie, conseillère en communication au Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS), le groupe de francisation n’a pu démarrer comme il se doit dans L’Islet en raison d’une problématique de local. Les cours en présentiel nécessitent plus de nettoyage et une classe suffisamment grande pour respecter la distanciation physique entre les participants.
« Les personnes ont été invitées à se joindre aux groupes de Montmagny, mais malheureusement, aucun ne s’est inscrit. L’enjeu du transport est quelque chose de bien présent en francisation », ajoute-t-elle.
Le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud assure toutefois que la francisation reprendra dans L’Islet dès que le contexte sanitaire le permettra. Démarrer des cohortes à distance est pratiquement impossible de l’avis d’Isabelle L’Arrivée-Lavoie, car un premier contact en présence doit être fait avec les élèves afin de faciliter le processus d’apprentissage, surtout ceux qui commencent à apprendre la langue.
« On peut donc dire que la COVID-19 a eu un impact majeur pour la francisation dans la MRC de L’Islet. Ce n’est que partie remise. Des démarches sont déjà amorcées avec certaines entreprises qui ont accueilli récemment des travailleurs étrangers », poursuit-elle.
Francisation en entreprise
Un autre service offert par le centre concerne le volet francisation en entreprise. L’objectif du programme est de rendre les travailleurs immigrants plus fonctionnels dans leurs nouveaux milieux de travail. Les apprentissages sont axés sur le vocabulaire couramment utilisé au sein de l’entreprise. « Ça assure une plus grande sécurité dans les milieux de travail », précise la conseillère en communication.
Les contacts établis au sein de ces entreprises avec les travailleurs immigrants permettent ensuite de diriger plusieurs d’entre eux vers les centres d’éducation des adultes afin qu’ils y poursuivent et y perfectionnent leur apprentissage de la langue française, souvent en vue d’obtenir la résidence permanente. Le CSSSCS confirme que le service a pu être maintenu durant la COVID.