L’étudiante au doctorat en sociologie à l’Université Laval Karina Soucy mène un projet de recherche sur ce que signifie d’être une femme habitant dans l’espace rural, plus précisément au Kamouraska.
Karina Soucy a d’abord fait son mémoire de maitrise sur l’implantation de la filière éolienne dans le Bas-Saint-Laurent, sous l’angle de la réaction des populations rurales à cette implantation.
« J’avais l’impression que lorsqu’on parlait de ruralité, je sentais un écart entre les représentations qu’on se fait parfois dans les médias de masse, au cinéma, même dans les discussions et concrètement ce que j’observais en tant que citoyenne du Kamouraska », a-t-elle confié.
Découvrant qu’il n’existait pas vraiment de documents sur les femmes rurales, l’envie de creuser encore plus la question s’est imposée. Qui plus est, celle qui habite Saint-Alexandre-de-Kamouraska a un intérêt pour les perspectives féministes.
Cette dernière dit souhaiter ne pas vouloir présumer des réponses, sachant qu’elle a toutefois assurément des intuitions.
« Ce qui m’intéresse c’est de savoir c’est qui les femmes qui habitent le Kamouraska, que font-elles comme travail, à quoi ressemble leur quotidien, pourquoi elles habitent ici… Je ne veux surtout pas présumer que je connais la réponse, j’ai envie d’être surprise. Le fait d’être surprise peut faire que le résultat peut être plus intéressant pour tout le monde », dit celle qui l’est déjà, après seulement quelques premiers entretiens.
La recherche a pour but d’étudier les enjeux liés à l’identité des femmes du Kamouraska et à leur rapport au territoire qu’elles habitent. Après trois ans de travail théorique, elle rencontre présentement des femmes de 25 à 64 ans qui habitent la MRC du Kamouraska et ce, depuis au moins cinq ans. Les femmes originaires de la région l’intéressent plus particulièrement également. Elle souhaite d’ailleurs obtenir une belle représentativité des femmes habitant le littoral ou l’arrière-pays, provenant de différents milieux professionnels.
Les conclusions de sa recherche seront connues dans environ un an.
Des thèmes comme le territoire, l’identité personnelle et rurale seront abordés et l’identité des répondantes demeure confidentielle. Pour rejoindre Karina Soucy : karina.soucy.1@ulaval.ca.