Apprenti-meunier recherché à la Seigneurie des Aulnaies

Il n’est pas minuit moins une, mais la Seigneurie des Aulnaies a besoin plus que jamais d’un apprenti-meunier. Comme il s’agit d’une profession plutôt rare de nos jours, les candidats intéressés sont loin de se bousculer. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que le nouveau directeur de la Seigneurie, M. André Anglehart, en fasse une priorité pour 2018.

Réjean Labbé est le meunier du moulin de la Seigneurie des Aulnaies depuis plus de 30 ans, une profession pas très commune de nos jours. Même s’il n’est pas question pour lui de prendre sa retraite, Réjean, le conseil d’administration et le nouveau directeur général, André Anglehart, sont bien conscients que la Seigneurie des Aulnaies doit aujourd’hui préparer la relève. D’ailleurs, le meunier lui-même le dit, faire un bon transfert de connaissance pourrait prendre cinq ans. « C’est un métier artisanal qui est physique et qui fait appel au sens. Ce n’est pas pour rien que ça nous préoccupe depuis si longtemps à la Seigneurie », d’expliquer André Anglehart.

« C’est un métier artisanal qui est physique et qui fait appel au sens. Ce n’est pas pour rien que ça nous préoccupe depuis si longtemps à la Seigneurie. » – André Anglehart.

Récemment, le nouveau directeur général croyait justement avoir déniché la perle rare, mais cette dernière s’est finalement désistée. « Ce n’est pas seulement très physique parce qu’il y a des sacs de farine à transporter, mais la poussière de farine en elle-même, ce n’est pas tout le monde qui est tolérant à ça. Dans le passé, il y a eu des apprentis qui auraient aimé continuer, mais qui étaient trop affectés par la poussière », ajoutait-il.

Élément clé

Si être doté d’une bonne forme physique et être tolérant à la poussière de farine sont des éléments non-négligeables pour être en mesure d’assumer la fonction d’apprenti-meunier, celui de la Seigneurie des Aulnaies se doit également d’être guide et interprète, lors des visites touristiques au moulin. Il doit donc avoir de bonnes aptitudes en communication et un intérêt pour l’histoire et le patrimoine.

Bref, parce qu’il a un impact sur plusieurs secteurs d’activités, le meunier est donc un élément clé à la Seigneurie des Aulnaies, ce qu’André Anglehart reconnaît volontiers. « C’est pourquoi on est en train de travailler à trouver une aide financière pour documenter sa pratique. On devra aussi peut-être revoir notre description de tâche si on désire recruter quelqu’un d’adéquat à court terme », concluait-il.