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Approche proactive

Nathalie Lemieux, présidente de l’UPA du Bas-Saint-Laurent. Photo : Marc Larouche

L’UPA du Bas-Saint-Laurent adopte une approche proactive pour protéger ses producteurs et explorer des solutions de remplacement.

« Nous devons nous préparer aux soubresauts du commerce international », déclare Nathalie Lemieux. L’éventualité de nouvelles mesures protectionnistes états-uniennes, notamment des tarifs sur certains produits agroalimentaires, alimente les préoccupations des producteurs régionaux.

Les États-Unis sont un marché majeur pour plusieurs secteurs, notamment le sirop d’érable, le lait, le porc, les céréales et les produits maraîchers. « Les règles de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique sont actuellement respectées, mais rien ne garantit qu’elles ne seront pas renégociées à court terme », souligne Mme Lemieux.

Face à cette incertitude, l’UPA adopte une double approche : défendre les intérêts agricoles québécois auprès des instances politiques, et encourager la consommation locale. Martin Caron, président général de l’UPA, joue un rôle clé en siégeant au comité gouvernemental sur les relations canado-américaines, permettant de porter la voix du secteur auprès des décideurs fédéraux.

À l’échelle régionale, l’UPA du Bas-Saint-Laurent se penche sur les impacts directs pour ses producteurs, et cherche des solutions. « Nous devons évaluer précisément les conséquences pour notre territoire, qui compte de nombreuses entreprises spécialisées dans les productions animales et acéricoles », précise Mme Lemieux.

Renforcer notre marché intérieur

Une des stratégies mises de l’avant est de renforcer le marché intérieur. « Il faut travailler à solidifier notre autonomie alimentaire. Encourager les circuits courts, privilégier les produits d’ici, ce sont des gestes concrets qui peuvent atténuer notre dépendance aux exportations », explique la présidente de l’UPA régionale.

L’UPA insiste aussi sur l’importance de mesures gouvernementales adaptées en cas de perturbations du marché. Si des aides financières sont nécessaires, elles devront être pensées pour répondre efficacement aux besoins des entreprises, sans peser sur les consommateurs.

Avec plus de 2000 entreprises agricoles au Bas-Saint-Laurent, le secteur génère une activité économique essentielle. À l’échelle provinciale, les 42 000 agricultrices et agriculteurs québécois assurent des recettes de 13 milliards $.