L’indice de vitalité économique 2022 publié par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) met en lumière les écarts de richesse et d’emploi au Bas-Saint-Laurent. Si certaines MRC affichent une amélioration, d’autres peinent à suivre le rythme de la province.
« Cet indice est un outil précieux pour comprendre la réalité économique des territoires québécois », souligne l’ISQ. Celui-ci repose sur trois critères : le revenu total médian des particuliers, le taux de travailleurs de 25 à 64 ans, et le taux d’accroissement annuel moyen de la population.
Des revenus en progression
Au Bas-Saint-Laurent, le revenu total médian des 18 ans et plus a suivi une tendance à la hausse au cours des dernières années. En 2022, il atteignait 42 100 $ dans la MRC de Rivière-du-Loup, un montant supérieur à celui du Kamouraska (40 600 $) et de L’Islet (39 700 $). Malgré cette progression, ces chiffres demeurent sous la médiane provinciale de 44 900 $.
À l’échelle municipale, des disparités se dessinent. La Pocatière affiche un revenu médian de 38 500 $, légèrement en dessous de celui de L’Islet qui s’élève à 40 000 $. Ces écarts s’expliquent par des réalités économiques variées, notamment la présence d’industries, d’institutions d’enseignement et de pôles touristiques qui influencent les revenus des travailleurs.
Un marché du travail en expansion
Le taux de travailleurs de 25 à 64 ans est un autre indicateur clé de la vitalité économique. Dans le Bas-Saint-Laurent, il oscille entre 78 % et 80 %, ce qui est encourageant comparativement aux tendances observées ailleurs en province.
La MRC de Kamouraska a connu une progression marquée, passant de 73,3 % en 2020 à 79,6 % en 2022.
Rivière-du-Loup affiche un taux de travailleurs de 80,2 %, ce qui en fait l’un des pôles les plus dynamiques de la région. À L’Islet, le taux s’élève à 78,4 %, traduisant une certaine stabilité du marché de l’emploi. Ces résultats montrent que malgré des revenus inférieurs à la moyenne québécoise, le Bas-Saint-Laurent demeure une région où l’accès au travail reste relativement élevé.
Un équilibre fragile
Si les tendances actuelles indiquent une amélioration du revenu médian et du taux de travailleurs, la région doit composer avec des défis persistants. Les secteurs économiques y sont souvent saisonniers, particulièrement dans le domaine du tourisme et de l’agroalimentaire. De plus, la dépendance aux institutions publiques, comme les cégeps et les centres hospitaliers, crée un marché du travail segmenté, où les salaires peuvent être moins compétitifs que dans les grands centres urbains.