Les électeurs de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup sont appelés aux urnes le lundi 20 septembre prochain. Le Placoteux a rencontré les trois principaux candidats sur le terrain et vous propose le condensé de ces différentes entrevues.
Quelles sont vos motivations à rester député ?
J’aime ce que je fais. Je n’attends pas après cela pour vivre. Par contre, au fil des ans, on a monté une équipe absolument fantastique. Un député, ça ne travaille pas seul, ça travaille entouré de gens aussi passionnés que celui qui est en avant. Durant la pandémie, on a été très présent, malgré notre absence physique. Ç’a été tout un défi de logistique.
Quelle est la pertinence de cette élection ?
Aucune. Si on est élu, et c’est ce qu’on croit qui va arriver, on va remettre le Canada sur ses rails, on va respecter les gens et on va se donner un objectif. On s’est donné 10 ans pour le faire et ce sera un défi colossal, sans couper dans les services et de ne pas hausser les taxes et les impôts.
Quelles sont les préoccupations réelles des électeurs sur le terrain ?
Ce que j’entends, c’est que les gens veulent changer de gouvernement. Je n’ai jamais vu une unanimité aussi grande. Sur le terrain, les gens me disent « Mettez moi Trudeau dehors, ça presse ! ». Quand je parle de nos programmes, ils sont bien contents d’en entendre parler. La difficulté qu’on a est de faire valoir le plan et le contrat avec le Québec, car les gens se demandent encore pourquoi on est en élection.
Que proposez-vous pour améliorer la crise de la pénurie de main-d’œuvre ?
Le Parti conservateur du Canada va financer les six premiers mois du salaire de tout nouvel employé embauché après la fin des mesures actuelles d’aide et diminuer les délais de traitement des dossiers d’immigration entre autres, en réduisant la paperasserie. L’entreprise sera au cœur de nos démarches pour la création d’emplois et le retour au travail est la priorité absolue. Le parti va aussi encourager les entreprises à dépenser et à créer des emplois en offrant un crédit d’impôt à l’investissement de 5 % pour tout investissement de capitaux fait en 2022 et en 2023, la première tranche de 25 000 $ étant remboursable pour les petites entreprises. On offrira aussi un crédit d’impôt de 25 % sur un montant maximal de 100 000 $ pour que les Canadiens investissent personnellement dans une petite entreprise au cours des deux prochaines années, pour financer les PME et créer des emplois.
Comment accélérer le traitement des demandes d’immigration ?
Ça va jusqu’à 27 mois pour avoir un permis ! Durant la pandémie, il n’y avait plus de festivals, plus d’événements. Les fonctionnaires, par exemple, de Patrimoine Canada, on aurait pu les envoyer à l’immigration. Les interventions qu’on fait le plus souvent, ce sont par rapport à l’immigration. C’est un cas sur deux dans notre bureau de député. Il y a du travail à faire de ce côté.
Comment entrevoyez-vous le rôle du fédéral pour les prochains mois de la pandémie si les conservateurs sont élus ?
On doit faire un passeport vaccinal canadien pour voyager, pas celui pour aller au restaurant. On encourage la vaccination et on va respecter ceux qui ne veulent pas le faire, c’est eux qui seront pénalisés.
On va continuer à avoir des aides sporadiques. Au niveau économique, c’est comme si on prenait le sablier et on le virait à l’envers. Depuis plus d’un an et demi, on donne de l’aide aux individus, là on va donner de l’aide aux entreprises qui embaucheront. Tout ça est dans la reprise économique, c’est un enjeu important.
Croyez-vous que le fédéral s’implique actuellement trop dans les compétences québécoises ?
Au niveau de la santé, on propose le transfert jusqu’à 6 % d’augmentation par année et il y aura négociation avec les provinces pour voir à l’augmentation.
Il faut avoir un équilibre fiscal dans ce qu’on va faire. Pour les garderies, notre option, particulièrement pour les moins nantis, est de payer 75 % de vos frais de garde demain matin. Pas dans cinq ans. L’argent va rentrer dans les poches des familles, c’est une option politique. On pense que les familles sont les mieux placées pour savoir comment elles vont dépenser leur argent pour le gardiennage.
La crise climatique, l’oubliée de la présente élection ?
Les membres de notre parti ne nient pas la crise climatique. La résolution en question, lors du congrès en mai, était la même mot pour mot qu’il y a deux ans. Elle a été rejetée simplement parce qu’on a mis un député dehors, qui était pro-vie et qui était fâché. Il a tout dit à sa gang de voter contre cela. Ce n’est pas 90 % des députés qui ont voté contre. On croit aux changements climatiques et on croit qu’il faut faire des actions.
Depuis avril, notre plan est très clair, c’est 1 MM $ en électrification des transports, entre autres. On ne va pas promettre de planter 2 MM d’arbres et de ne pas en planter un. Depuis les six dernières années, les gaz à effet de serre ont augmenté. Notre plan est réaliste et fait de choses concrètes.
Les électeurs vous abordent-ils en disant « Je vous aime comme candidat, mais j’ai de la misère avec une partie du Parti conservateur » ?
Absolument, tous les jours.
Que leur dites-vous ?
Je leur dis : « continuez de m’aimer ». Je leur dis de regarder notre chef actuel, qui est pro-choix, pour l’environnement et contre les dépenses à tout rompre. On a un chef qui est le plus progressiste depuis (Brian) Mulroney. Prenez la peine d’écouter ce qu’il dit. Les gens ont une bonne opinion de M. O’Toole.