Bernard Généreux exige des réponses sur le déficit fédéral

Bernard Généreux et Chrystia Freeland. Photo : Bureau de Bernard Généreux

Alors que la ministre des Finances Chrystia Freeland s’apprête à présenter l’Énoncé économique de l’automne le 16 décembre, le député conservateur de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup se dit consterné par l’incapacité de la ministre à expliquer clairement l’état des finances publiques et le respect des promesses budgétaires. Bernard Généreux estime à ce sujet que le déficit de l’année en cours pourrait atteindre 60 milliards de dollars au lieu des 40 milliards prévus par la principale intéressée.

Questionnée directement par le député Généreux, la ministre Freeland a cependant refusé de confirmer cette projection, invitant les élus à patienter jusqu’à la date du 16 décembre. Elle affirme tout de même que les finances publiques du gouvernement fédéral sont viables, et que le Canada présente le taux d’endettement le plus bas des pays du G7 par rapport au PIB. « La ministre des Finances du Canada ne dément pas que le déficit pourrait bondir de 20 milliards. C’est du jamais vu! », a déclaré Bernard Généreux.

Pourtant, dans le budget de cette année, la ministre a bel et bien promis que le déficit ne dépasserait pas les 40 milliards de dollars.

« Elle a attendu presque jusqu’à la fin de la session parlementaire pour présenter cet énoncé économique, alors que les élus quitteront Ottawa pour la pause des Fêtes dès le mardi 17 décembre. Ce gouvernement doit arrêter d’endetter notre pays avec des dépenses inflationnistes qui étouffent les familles et menacent nos programmes sociaux. Nous demandons à la ministre de tenir parole, et de respecter le plafond de déficit qu’elle a établi elle-même », a ajouté Bernard Généreux.

Depuis leur arrivée au pouvoir en 2015, les libéraux de Justin Trudeau n’ont jamais réussi à présenter un budget équilibré.

Ratés du système numérique

Selon Radio-Canada, le système numérique de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), destiné au dédouanement des importations, rencontre des dysfonctionnements depuis son lancement le 21 octobre dernier. En développement depuis 2010, le système de gestion des cotisations et des recettes de l’ASFC (GCRA), qui a coûté 556 millions de dollars, pose des difficultés aux entreprises canadiennes.

Problèmes de facturation, marchandises bloquées à la frontière et interruptions de service, Bernard Généreux « n’en revient pas » que le système numérique de l’Agence des services frontaliers du Canada soit aussi inefficace, compte tenu de son coût exorbitant de plus d’un demi-milliard.

Cela n’est pas sans rappeler le système de paie Phénix, lancé en 2016, qui a coûté 4 milliards de dollars aux contribuables canadiens, ou l’application mobile ArriveCAN dont l’implantation se chiffre désormais à plus de 60 M$ alors qu’il devait coûter 80 000 $.

« Il est absolument inconcevable qu’un programme informatique qui a pris dix ans à mettre en place à ce coût pharaonique ne fonctionne pas convenablement. Encore une incurie mise au grand jour de cette administration libérale. Il est grand temps que ça change! », a conclu Bernard Généreux.