À la suite de l’annonce du décès de l’ancien premier ministre progressiste-conservateur du Canada, Brian Mulroney, le député fédéral de Montmagny–L’Islet–Kamouraska–Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, a tenu à lui rendre un hommage personnel. L’ex-premier ministre était indéniablement une source d’inspiration pour lui.
« C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de mon mentor et ami, le très honorable Brian Mulroney. Ancien premier ministre progressiste-conservateur du Canada, il aura été un homme de cœur, de principes et d’honneur. Il a été de toutes les luttes, autant humaines, avec la libération de Nelson Mandela, qu’environnementales, avec les pluies acides, et économiques, avec la première entente de libre-échange avec les États-Unis. C’est une grande perte pour le Canada et pour nous tous. »
Brian Mulroney
Né le 20 mars 1939 à Baie-Comeau, fils d’un électricien irlandais et élevé dans une communauté ouvrière, M. Mulroney a connu un succès prodigieux dans les affaires à la fin de sa trentaine. Il a notamment dirigé la compagnie minière Iron Ore du Canada, et a joué des rôles de premier plan dans de nombreuses autres entreprises du Canada.
Son succès politique a été encore plus grand, puisqu’il a remporté la plus grande majorité de l’histoire du Canada en 1984, devenant ainsi le 18e premier ministre du Canada, pour ensuite réussir une impressionnante réélection en 1988. Mais ce sont les changements qu’il a apportés au cours de sa décennie en tant que premier ministre qui sont les plus importants, puisqu’il a travaillé à l’émancipation de la libre entreprise et a diminué l’inflation.
Ami inconditionnel du Québec, l’échec de l’Accord du lac Meech aura toutefois été une défaite amère pour lui, défaite dont il a d’ailleurs eu peine à se remettre par la suite. À cet égard, l’ex-premier ministre indépendantiste du Québec, Jacques Parizeau, avait reconnu l’honnêteté et la sincérité de sa démarche afin de faire entrer le Québec dans la constitution, « dans l’honneur et l’enthousiasme », comme l’avait jadis écrit son grand ami Lucien Bouchard, avec qui il s’était réconcilié après des années de froid. M. Mulroney avait même offert à M. Parizeau de siéger comme sénateur indépendant à la Chambre haute, ce que le principal intéressé avait refusé.
Il a également conclu l’un des plus grands accords de libre-échange que le monde ait jamais connu, qui reste par ailleurs toujours en vigueur aujourd’hui.
Sur la scène internationale, il s’est fermement rangé du côté des alliés occidentaux contre le communisme et pour la liberté. Il a été l’un des premiers à lutter contre la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud, et à défendre la cause de Nelson Mandela. Celui-ci a ensuite remercié M. Mulroney pour le rôle essentiel qu’il a joué dans la fin à ce régime politique raciste, en choisissant le Canada pour sa première visite diplomatique. Ami personnel du président américain Ronald Reagan, Brian Mulroney jouissait d’un prestige international qui a eu pour conséquence de faire rayonner davantage le Canada.
Sa réputation et son legs ont été néanmoins entachés dans l’affaire Mulroney-Schreiber, qui lui a valu d’être exclu de son parti par le premier ministre de l’époque, le conservateur Stephen Harper. Jusqu’à son décès à l’âge de 84 ans, il siégeait au conseil d’administration de Québecor en tant que président.
« Je désire, au nom de mon épouse Tracey, de moi-même et de l’ensemble des citoyens de mon comté, offrir nos plus sincères condoléances à sa famille, à ses proches, ainsi qu’à tous ses nombreux amis à travers le monde », a conclu avec tristesse Bernard Généreux.