Le budget 2025 de la Ville de Saint-Pascal s’élève à 9 310 651 $, une légère diminution rapport à l’année précédente. Malgré cela, les citoyens devront absorber des hausses importantes. Les taxes foncières résidentielles passent de 0,887 $ à 0,960 $ du 100 $ d’évaluation.
« Cette année encore, nous avons eu notre lot de surprises budgétaires », affirme la mairesse Solange Morneau. Des hausses significatives ont touché plusieurs secteurs essentiels, notamment le déneigement (+37 %), les eaux usées (+48 %) et l’eau potable (+21 %). Ces hausses sont principalement attribuables à l’augmentation du coût des contrats et des produits chimiques, et à des obligations d’entretien reportées.
La Ville doit également composer avec une augmentation de 10 % de sa quote-part à la MRC de Kamouraska, ce qui représente un coût supplémentaire d’environ 40 000 $. Par ailleurs, les coûts liés aux services de la Sûreté du Québec ont connu une hausse de 5 %.
Des efforts pour limiter l’impact sur les citoyens
Pour faire face à ces hausses tout en minimisant l’impact sur les contribuables, la Ville a pris la décision de réduire ses dépenses de près de 68 000 $. Des compressions ont notamment été faites dans certains volets des loisirs, tout en maintenant les activités essentielles comme les camps de jour et les installations sportives de base.
Malgré ces efforts, la facture pour les citoyens augmentera de manière importante. Une résidence moyenne, évaluée à 222 000 $, verra son impôt foncier passer de 3052 $ en 2024 à 3533 $ en 2025, une augmentation de près de 500 $. Mme Morneau insiste sur le fait qu’il ne faut pas piger dans les surplus de la ville pour atténuer le compte de taxes.
À cet égard, la trésorière France Boucher insiste sur le fait que les marges de manœuvre financières de la Ville sont limitées. « Notre surplus est à seulement 339 700 $. Nous devons absolument le préserver pour pallier les imprévus, et éviter de compromettre les finances de la Ville », explique-t-elle. Ce montant est bien en deçà des recommandations des instances municipales, qui suggèrent de maintenir un surplus équivalent à 10 % du budget annuel, soit environ 900 000 $.
Le projet de l’aréna mis sur la glace
L’une des décisions majeures du conseil municipal a été de retirer de la planification la réfection de l’aréna, une infrastructure vieille de plus de 55 ans. La Ville a complété la rénovation du centre socioculturel mais préfère attendre des subventions.
Le projet de réfection, estimé à 12 millions $, vise principalement à moderniser les vestiaires, les aires communes et la cantine. « Nos installations sont désuètes, et ne répondent plus aux besoins », reconnaît la mairesse. L’absence de programme gouvernemental spécifique a poussé la Municipalité à reporter cette initiative.
Une dette maîtrisée, mais des défis à venir
Saint-Pascal affiche une dette de 8,8 millions $, un montant jugé raisonnable. Le remboursement prévu pour l’année en cours s’élève à 1 104 300 $, dont 754 000 $ seront à la charge des contribuables. Toutefois, la Ville attend toujours le versement d’une subvention fédérale de 1,75 million $ pour le centre communautaire, ce qui met une pression supplémentaire sur sa trésorerie.
Afin d’augmenter ses revenus et réduire la pression fiscale sur les citoyens, la Municipalité envisage de nouvelles stratégies, dont la vente de terrains municipaux dans les lotissements Gilles-Picard et Marianne-Fournier, ainsi que la possibilité d’accueillir des mini-maisons pour répondre aux besoins en logement des travailleurs d’entreprises locales.