Campagne de financement : Le Collège vise 3 M$ pour ses 200 ans

De gauche à droite : Pierre B. Lambert, Martin-David Peters, Christine St-Pierre et Stéphane Lemelin. Photo : Maxime Paradis

Une ancienne députée-ministre et ex-journaliste de renom, et un auteur et comédien bien connu des téléphiles québécois : le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière s’est allié de gros canons pour soutenir sa nouvelle campagne majeure de financement, dont l’objectif est d’amasser 3 M$ pour les 200 ans de l’institution d’enseignement secondaire privée en 2027. 

Christine St-Pierre et Martin-David Peters sont les deux visages de la campagne 2023-2027, dont le rayonnement transcende largement celui des frontières de la région. La première, qui a été journaliste et correspondante pour Radio-Canada durant une trentaine d’années, était députée d’Acadie depuis sa première élection en 2007 jusqu’à son départ de la vie politique en 2022. Originaire de Saint-Roch-des-Aulnaies, Mme St-Pierre a été ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine sous le gouvernement de Jean Charest, et ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie à l’ère de Philippe Couillard. Quant à Martin-David Peters, à la fois auteur et comédien, il jouait le rôle de Me Frédéric Legrand dans la quotidienne Indéfendable de TVA, jusqu’en janvier dernier. 

Présidente de la campagne, Christine St-Pierre, finissante du 142e cours, a été convaincue par le directeur général du Collège Stéphane Lemelin. « Je n’étais pas une première de classe ni une étudiante modèle. J’étais plutôt difficile », aurait-elle dit. Ce à quoi Stéphane Lemelin aurait rétorqué que son parcours avait justement ce petit quelque chose d’inspirant qui justifiait qu’on lui confie la tâche. « Mon passage au Collège a certainement semé des graines qui ont fleuri ensuite tout au long de ma vie. Je ne peux qu’en être reconnaissante », a-t-elle déclaré lors du lancement officiel de la campagne le 19 avril. 

Nommé porte-parole de la campagne, Martin-David Peters, finissant du 156e cours, a pour sa part découvert les passions qui l’animent encore aujourd’hui à l’époque où il fréquentait le Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Journaliste pour le journal étudiant Le Fouineur, il a fait ses débuts sur les planches en cinquième secondaire dans une pièce de Molière. Il a ensuite poursuivi ses études collégiales au Cégep de La Pocatière. « Parler de mon parcours et de ce que le Collège a apporté, à moi et à d’autres élèves, c’est ce que j’ai le goût de transmettre comme message », a-t-il confié. 

Objectif : 3 M$

Le cabinet de campagne s’est fixé un objectif de 3 M$ à atteindre pour 2027, année du 200e anniversaire de fondation du Collège. Déjà, 1,1 M$ ont été amassés en précampagne, dont 100 000 $ — tous des dons volontaires — récoltés auprès des membres du personnel. Le Fonds d’études Charles-François-Painchaud versera 175 000 $ sur cinq ans, alors que l’Amicale du Collège donnera 25 000 $ sur la même période. À cela s’ajoutent 550 000 $ de la Fondation Bouchard, qui seront engagés sur une période de cinq ans, de préciser son président Pierre B. Lambert. Cette somme servira, entre autres, à la rénovation du vestiaire des filles à proximité du gymnase. 

À titre de présidente, Christine St-Pierre ira chercher 45 000 $, auxquels s’additionne un don personnel de 5000 $. Sept gouverneurs — Guy Pelletier, Gabriel Pomerleau, Philippe Charest, Alexandre Pelletier-Ouellet, Alexandre Bernard, Ariane Cayer et Maxime Bossinotte —, tous des anciens du Collège, ont pour mission de récolter chacun 25 000 $.

Précisions que deux ambassadeurs, le député fédéral Bernard Généreux et le maire de La Pocatière Vincent Bérubé, complètent le cabinet de campagne, avec l’objectif de travailler sur « différents projets en infrastructures », de mentionner Stéphane Lemelin. 

Trois volets

Les sommes récoltées seront distribuées au sein de trois volets distincts : persévérance scolaire (500 000 $), appui aux élèves (1 M$) et préservation du joyau architectural (1,5 M$). « Un tiers de nos élèves ont des difficultés d’apprentissage, et la pandémie a exacerbé les problématiques d’anxiété de performance, en plus de créer un contexte où des notions de base ont été acquises difficilement par certains élèves, au point d’occasionner aujourd’hui des difficultés d’apprentissage sévères », souligne le directeur. L’embauche de ressources spécialisées supplémentaires, comme des orthopédagogues et des psychoéducateurs, devient donc prioritaire pour l’établissement. 

Quant au bâtiment, cité immeuble patrimonial en 2011 par la Ville de La Pocatière, ce dernier coûte l’équivalant de 350 000 $ en chauffage par année. Chaque année, le Collège procède à des rénovations intérieures, dont plusieurs sont encore à venir. « S’il fallait faire des travaux majeurs, comme changer le toit du bâtiment, on parle d’environ 2 M$! Amasser des sommes pour faire de l’entretien graduel est inévitable si on veut éviter de faire des dépenses qui s’avéreraient très dispendieuses pour notre école », poursuit Stéphane Lemelin. 

Pour en savoir davantage sur la campagne majeure de financement, rendez-vous au leadercsa.com/campagne.