Connu à titre de directeur général de la Ville de La Pocatière, Cédrick Gagnon aura d’autres responsabilités à porter au cours de la prochaine année. Nommé reporter honoraire par l’ambassade sud-coréenne au Canada, il travaillera sur une série de reportages présentant le point de vue canadien des relations entre les deux pays, qui célèbrent cette année leur 60e anniversaire.
Cédrick Gagnon est un des 20 Canadiens d’un océan à l’autre – et le seul francophone au pays – à avoir été coiffé de ce titre honorifique par l’ambassade de la Corée du Sud au Canada. Le directeur général de la Ville de La Pocatière, passionné de l’Asie de l’Est, a déjà à son curriculum un certificat en études est-asiatiques, option Corée, de l’Université de Montréal, accompagné d’un certificat en études coréennes à l’Université Yonsei de Séoul. Il complète également en parallèle une maîtrise en études internationales, option sécurité internationale, à l’Université Laval.
« Je ne sais pas combien de personnes ont postulé, mais semblerait-il que c’était beaucoup. Mon parcours académique, le fait d’être francophone et d’habiter en région, je crois que ce sont autant d’éléments qui ont joué en faveur de ma sélection », dit avec du recul le principal intéressé, heureux d’avoir reçu cet honneur.
Un an de reportages
Dans le courant de la prochaine année, Cédrick Gagnon aura pour mission d’apporter un regard canadien sur 60 ans de relations canado-sud-coréennes à travers divers reportages. Il compte utiliser différents supports comme la vidéo et l’écriture pour y parvenir. Tous ses reportages passeront par le réseau de l’ambassade sud-coréenne au Canada. « J’ai signé un contrat d’un an. C’est payé. Et ça me donne aussi accès gratuitement à divers événements tenus à travers le Canada pour souligner les 60 ans des relations canado-sud-coréennes », poursuit-il.
Le reporter honorifique a retenu trois axes de travail pour ses reportages. Il compte entre autres communiquer des éléments liés à l’histoire sud-coréenne, qu’il fera découvrir aux Canadiens dans une approche dite plus « académique ». Sur le terrain, au Québec, il veut aller à la rencontre de Sud-Coréens ayant fait le choix de vivre en milieu francophone, en région, la plupart choisissant Montréal ou d’autres régions anglophones au pays. À Séoul, où il passera deux mois ce printemps, il ira à la recherche d’éléments témoignant de la présence canadienne en Corée du Sud.
« Plusieurs ignorent que le Canada a participé à la guerre de Corée, et que des monuments existent là-bas en hommage aux Canadiens. Il y a aussi un restaurant à Séoul qui est spécialisé dans la poutine, qui fait son propre fromage en grains et qui sert de la bière Moosehead. C’est le genre de chose dont j’aimerais parler quand je serai là-bas. »
Apprendre le coréen
Cédrick Gagnon apprend également le coréen depuis trois ans, à distance, auprès d’une école de langue montréalaise. Ses apprentissages lui serviront assurément sur le terrain lorsqu’il sera à Séoul, ou même lorsqu’il partira à la rencontre de Sud-Coréens installés au Québec, qui parfois parlent difficilement le français ou l’anglais. « Apprendre à lire et à écrire l’alphabet coréen doit prendre deux jours, relativise-t-il. La grammaire, en revanche, c’est une autre paire de manches. »