Richard Siguin, résident de Saint-Pascal et enseignant en éducation physique au Cégep de Rivière-du-Loup, se prépare à réaliser le plus gros défi de sa vie. En août prochain, il se lancera dans une course d’ultra-endurance en vélo dans les montagnes Rocheuses, de l’Alberta à la frontière des États-Unis et du Mexique.
Appelée « Tour Divide Bike Race », cette course d’ultra-endurance en vélo de montagne s’étirera sur 4428 km de Banff à Antelope Wells au Nouveau-Mexique. Cycliste aguerri et en très bonne forme physique, Richard Siguin n’a jamais réalisé rien de tel. « Il s’agit de la plus longue course au monde de vélo de montagne et la plus difficile », précisait-il.
Il compte relever ce défi en 18 jours maximum, à raison de 245 km par jour, en moyenne. « Je prévois pédaler entre 12 h et 14 h par jour. Mes seuls arrêts seront pour manger, recharger mes appareils électroniques et me reposer », a-t-il confié.
« Il s’agit de la plus longue course au monde de vélo de montagne et la plus difficile. » – Richard Siguin
Conditions rudimentaires
Pour être en mesure de relever son défi, Richard Siguin partira avec le strict minimum. Pas de tentes et un minimum de vivres. Il dormira « à la belle étoile » pratiquement tous les soirs et devra s’alimenter en chemin, ou à partir de ce qu’il réussira à emporter avec lui. « J’ai très peu de motels de prévus sur mon itinéraire et je n’ai pas de sacs de transport de chaque côté de mon vélo non plus. C’est du vélo de montagne à l’état pur », mentionnait-il.
Et qui dit vélo de montagne dit conditions de chaussées rudimentaires. Sur 4428 km, Richard Siguin prévoit rouler, tout au plus, sur 400 km de chaussée asphaltée répartie inégalement sur tout le parcours. Autrement, il roulera sur des sentiers de quatre roues, des sentiers pour vélo de montagne, des routes de gravier ou des routes forestières. « La course est pratiquement plus contre toi-même, car c’est très exigeant et très mental. Environ 100 à 150 personnes se lancent dans le “Tour Divide Bike Race” chaque année, mais ils sont à peu près 25 à le réussir », ajoutait-il.
Entraînement
Même s’il est familier avec ce type d’expédition « bike paking », Richard Siguin ne prend pas à la légère son entraînement. Depuis quelques semaines, il arpente de façon régulière les sentiers de la région. Récemment, il est parti s’entraîner pour trois semaines dans les sentiers montagneux de la Colombie-Britannique, du Montana, du Wyoming et de l’Oregon.
Toutefois, il avoue candidement que ce qu’il redoute le plus n’est pas tant l’effort physique, mais les outils de navigation. « Bien me repérer avec le GPS et les cartes, ça sera tout un défi pour moi. Mais je me prépare à ça depuis plusieurs mois. Mon itinéraire est bien cartographié. Ça devrait bien aller », concluait-il.