De premiers investissements en recherche pour la Fondation de l’Hôpital

Dr Pierre La Rochelle et Maryse Pelletier – le masque a été retiré seulement pour la photo. Photo : Maxime Paradis

Une somme de 75 000 $ sur trois ans sera investie par la Fondation de l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima dans le tout premier fonds de recherche du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent. Un autre montant de 1700 $ a aussi été déboursé dans la dernière année en appui à un projet de recherche mené localement par le Dr Pierre La Rochelle.

Ces investissements en apparence inhabituels pour la Fondation de l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima sont possibles depuis 2021. Le conseil d’administration avait procédé, à cette époque, à une modification de la mission de l’organisation en assemblée générale annuelle, afin de lui permettre d’investir dans des projets de recherche, ou dans des initiatives vouées au soutien et au réconfort physique et moral des usagers.

« Notre mission première demeure l’achat d’équipements pour améliorer les services aux usagers des installations en soins de santé du Kamouraska, mais la recherche est un autre volet dans lequel plusieurs fondations comme la nôtre investissent actuellement, au Québec, et dont les retombées sont positives pour les patients », indique Maryse Pelletier, directrice générale de la Fondation.

Dans le cadre de la création du premier fonds de recherche du CISSS du Bas-Saint-Laurent, la Fondation de l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima autorise l’injection de 75 000 $ — 25 000 $ par année sur trois ans — puisés à même les importants surplus accumulés au cours des deux dernières années pandémiques. Ce nouveau fonds se concentrera d’abord sur deux axes de recherche : celui de la santé et des services sociaux dans les communautés rurales et éloignées, et un second orienté sur la recherche clinique et les sciences biomédicales. 462 000 $ sont injectés par quatre fondations bas-laurentiennes pour permettre la création de ce fonds, celle de l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima étant la plus généreuse après celle du Centre hospitalier régional de Rimouski.

« Être les deuxièmes au Bas-Saint-Laurent à injecter une somme aussi importante pour la recherche, c’est une fierté. Le Kamouraska a toujours été réputé avant-gardiste en santé, et a été à l’origine de plusieurs projets pilotes dans le réseau ; un investissement pareil envoie un message fort aux chercheurs et aux médecins désireux de conduire d’autres projets de recherche en santé et services sociaux sur notre territoire », poursuit la directrice.

Recherche locale

L’ajustement de la mission de la Fondation de l’Hôpital de Notre-Dame-de-Fatima a déjà permis, dans la dernière année, de soutenir financièrement un projet de recherche clinique mené par le Dr Pierre La Rochelle sur l’investigation des vertiges et étourdissements à l’urgence. Une somme de 1700 $ a servi, entre autres, à l’achat de lunettes de Frenzel, nécessaires à la conduite des travaux.

Avec son projet de recherche, le Dr La Rochelle souhaite en arriver à établir un nouveau standard de médecine qui permettrait d’identifier plus facilement les causes derrière les vertiges ou les étourdissements des patients de passage aux urgences. Cette nouvelle approche, qui a recours aux algorithmes informatiques, permettrait également de mieux orienter les manœuvres et les interventions des urgentistes confrontés à ces cas.

En cours depuis deux ans, ce projet de recherche se déroule en parallèle à Amqui, Matane et Montmagny. Dr La Rochelle souhaite ensuite le porter à l’international, où des contacts ont été établis dans des hôpitaux à Paris, Londres, Florence et New York, avec pour objectif de tester l’algorithme développé sur un plus vaste échantillon de patients.

« Il est important que les petits centres hospitaliers mènent aussi de la recherche clinique, car c’est notre réalité qu’on transmet. Des études réalisées dans des hôpitaux montréalais, c’est toujours intéressant, mais elles ne sont pas toujours applicables dans notre pratique quotidienne en raison de nos réalités qui diffèrent. Si on veut évaluer quelque chose de spécifique à notre milieu, il faut avoir les moyens de le faire », conclut-il.