Décès de Jean-Marie Fortin de Saint-Aubert : Les conclusions du coroner sur l’accident qui lui a coûté la vie

Photo : Courtoisie.

Le rapport du coroner servant à éclaircir les circonstances de la mort de Jean-Marie Fortin, 70 ans de Saint-Aubert, survenu lors d’un accident de ferme le 25 juin dernier, a été rendu public.

L’accident s’est déroulé le 25 juin en soirée en bordure de la route Caronette-Leclerc à Saint-Jean-Port-Joli. M. Fortin a subi plusieurs traumatismes, dont des fractures au niveau de la colonne cervicale. Il avait été retrouvé inanimé et allongé sur le sol, sous un tracteur de ferme ayant reculé dans une légère pente. Les paramédics n’ont rien pu faire.

Après la récolte de foin ce soir-là, l’engin de la victime est tombé en panne d’essence dans une pente ascendante. Il a demandé de l’aide à un proche pour qu’on vienne le remorquer avec un autre tracteur, ce qui a été fait jusqu’en haut de la pente.

Le proche qui était venu remorquer M. Fortin est descendu de son tracteur pour aller sécuriser la remorque plate-forme. M. Fortin a commencé à retirer la chaîne en acier reliant les deux engins, mais il s’est arrêté après avoir été avisé par la personne qui le remorquait qu’elle voulait déplacer le tracteur en panne de sa position pour ensuite être en mesure de quitter avec la remorque chargée de balle de foin.

« Alors que le proche de M. Fortin terminait de sécuriser la remorque, il l’a entendu crier, l’a aperçu debout à l’arrière du tracteur (NDLR : le tracteur qui remorquait) qui reculait et l’a découvert inanimé sous le tracteur quelques secondes plus tard », peut-on lire dans le rapport.

Selon le témoignage du conducteur de l’engin servant à remorquer, la chaîne reliant le tracteur en panne n’était plus sous tension lorsqu’il avait immobilisé son tracteur. Aussi, un enfant de deux ans se trouvait à l’intérieur de la cabine, assis sur le siège du conducteur. Le moteur du tracteur était toujours en marche, la transmission était engagée en 4evitesse et le frein de stationnement avait été activé. Toutefois, à l’arrivée des secours, le frein de stationnement n’était pas en fonction.

L’enquête a permis de déterminer que le frein de stationnement était en bon état et qu’il était impossible qu’un enfant de deux ans l’ait désengagé. Aussi, le sélecteur de marche avant/arrière pouvait être facilement activé sans appuyer sur la pédale d’embrayage. La transmission du tracteur était engagée en 4evitesse lors de l’événement ce qui fait que si le sélecteur de marche avant/arrière avait été actionné en marche arrière, le moteur du tracteur s’arrête et le véhicule ne recule pas. Ces vérifications laissent présumer que lors de l’accident le frein de stationnement n’avait pas été actionné.

Conclusion

On peut lire à la toute fin que plusieurs éléments laissent présumer que cet accident mortel résulte notamment « d’une mauvaise communication entre les personnes présentes, d’un geste téméraire de M. Fortin qui ne s’est pas assuré de sa sécurité, de l’absence de frein de stationnement en fonction et de la présence d’un enfant ayant pu actionner certaines commandes à l’intérieur de la cabine du tracteur qui a écrasé M. Fortin », écrit le coroner Donald Nicole.

Hommage

Rappelons que le maire, les conseillers et les employés de la Municipalité de Saint-Aubert avaient rendu hommage à M. Jean-Marie Fortin, qui avait été à l’emploi de la Municipalité de Saint-Aubert ces 37 dernières années, affecté à la collecte et au transport des matières résiduelles de Saint-Aubert, Saint-Damase et Sainte-Louise, de même qu’à la voirie publique de Saint-Aubert.