Des écoliers demandent davantage de protection pour les espèces vulnérables

Les élèves de sixième année de l’école primaire Monseigneur-Boucher de Saint-Pascal. Photo : Esther Laurent-Girard

Au terme d’un travail collectif d’une année de recherche et de réflexion, 14 élèves de sixième année de l’école primaire Monseigneur-Boucher de Saint-Pascal ont interpellé les élus de la MRC du Kamouraska, afin que ceux-ci en fassent davantage pour la protection du hibou des marais, de la tortue des bois, ainsi que de la grenouille des marais, trois espèces présentes dans la région qui sont réputées vulnérables, ou qui sont en voie de le devenir.

Accompagnés d’un mentor, dans le cadre de leur troisième et dernière année de formation environnementale avec Le Semoir, les écoliers ont mis sur pied ce projet d’impact social. S’appuyant sur le plus récent rapport du scientifique en chef du Québec, Flore Laliberté, une des élèves du groupe, souhaite que les choses bougent plus vite concernant la protection des animaux sauvages. « La crise du climat qui nous frappe entraîne aujourd’hui plusieurs autres crises, dont celle très alarmante de la biodiversité. Des milliers d’espèces disparaissent. On ne veut pas ça, car moins il y a de biodiversité, moins la qualité de vie sur la terre sera bonne », a-t-elle raconté.

Par ailleurs, en vérifiant les cartes, et en analysant différents documents d’information sur certains sites institutionnels, les élèves ont également relevé que trois espèces partageant le même habitat étaient en déclin dans le Kamouraska. « La tortue des bois a besoin de corridors écologiques pour bien circuler, le hibou des marais niche en bordure des champs, et la grenouille des marais demeure très sensible aux contaminants présents dans l’eau des ruisseaux », a expliqué un autre élève du groupe, Even Vignola.

En rassemblant toutes ces informations, les élèves ont conclu que l’un des principaux enjeux pour la survie de ces espèces est la qualité des bandes riveraines et de l’eau en milieu agricole. « Si on protège mieux nos bandes riveraines, on est capable d’aider d’un seul coup ces trois espèces », a ajouté le jeune Even.

Plus d’actions demandées

Puisque plusieurs autres MRC au Québec se sont déjà engagées dans des démarches de protection pour ces espèces — comme les MRC de Lotbinière et de Maskinongé qui ont mis sur pied des réseaux de surveillance pour la tortue des bois, et la MRC de Coaticook qui a développé un schéma d’aménagement avec des indicateurs de suivi pour la grenouille des marais, et une réserve nationale de faune pour les oiseaux migrateurs —, les jeunes évaluent qu’on pourrait localement en faire davantage pour la protection des espèces, et plaident également pour que la MRC de Kamouraska développe un programme afin d’aider les agriculteurs à planter plus d’arbres le long de leurs cours d’eau.

À cet effet, les élèves se sont déplacés à la ferme Bard, le 20 mai dernier, afin de planter des arbres près du Grand ruisseau du Haut de Sainte-Anne. « On s’est dit qu’on ne devait pas juste réclamer des choses, et qu’il fallait nous aussi qu’on passe à l’action », a conclu Simone Proulx, une autre jeune du groupe.