Des bannières affichées à Rivière-du-Loup, Saint-Pascal et Rimouski, le 15 décembre en matinée, réclamaient aux députés caquistes du Bas-Saint-Laurent d’écouter les besoins de la population locale.
Selon le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, l’état du logement au Québec est catastrophique. Au Bas-Saint-Laurent, le nombre de villes qui ont un taux d’inoccupation alarmant a bondi au cours des dernières années. Les impacts se font sentir partout et, pour certains, de manière brutale. Les évictions et rénovictions se multiplient, les hausses de loyers sont abusives, les pratiques discriminantes de moins en moins cachées.
Comme le rappellent les bannières affichées aux bureaux des élus, dont celui de Mathieu Rivest, ils doivent de représenter les locataires du Bas-Saint-Laurent et s’opposer au projet de loi 31. Cette action visait à interpeller les pouvoirs publics. Mathieu Rivest et Amélie Dionne siègent tous les deux à la commission parlementaire qui étudie le PL31.
De son côté, Maïté Blanchette Vézina, pourtant ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, reste silencieuse depuis son élection, de l’avis du Regroupement. En tant que député fédéral, il estime également que Bernard Généreux serait en mesure, s’il le voulait vraiment, de promouvoir le logement social à l’échelle canadienne.
La semaine dernière, lors de sa tournée « Au front pour du logement social! », le FRAPRU, au côté du Comité Logement BSL et divers organismes, annonçait que « Les ménages locataires du Bas-Saint-Laurent sont les plus pauvres parmi les 17 régions administratives du Québec ». Les besoins impérieux en logement grimpent à vue d’œil alors que les coûts des loyers explosent et que les logements sociaux manquent. En d’autres mots, les locataires n’arrivent plus à se loger adéquatement et à répondre à leurs autres besoins essentiels, comme peuvent en témoigner les demandes d’aide aux banques alimentaires.
Rappelons-le, le projet de loi 31, dont l’adoption est reportée en janvier, prévoit plusieurs mesures décriées, comme la levée des règlements d’urbanisme pour les municipalités sous un certain taux d’inoccupation, la vente de HLM pour les remplacer par des logements faussement abordables, le refus sans motif sérieux aux cessions de bail, et plus encore.
Source : Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec