Des mesures plus draconiennes dans les écoles

École La Pruchière. Photo : Archives Le Placoteux.

Depuis l’arrivée du variant dans la région, le Centre de services scolaire Kamouraska–Rivière-du-Loup, de concert avec la Santé publique, prend des mesures d’isolement plus draconiennes pour éviter des fermetures complètes comme ce fut le cas dans la région le mois dernier.

La direction a pu constater que le virus est plus contagieux. Quelques classes, entre autres à La Pocatière, Saint-Pascal, Saint-Pacôme, Saint-André et Saint-Gabriel-Lalemant ont été fermées récemment.

Antoine Déry cite en exemple l’école primaire de Saint-Gabriel-Lalemant. Dans le cas des petites écoles où l’on compte peu d’élèves, un seul cas de COVID-19 peut toucher tout un niveau et un circuit d’autobus. Il n’y a donc pas tant de cas positifs en termes de quantité, mais l’impact est évident.

« Pour un seul cas, on peut devoir paralyser pratiquement toute une école pour 14 jours », indique Antoine Déry, directeur du Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup.

Au-delà de l’impact sur l’école, l’effet domino se fait sentir à la maison pour les parents ainsi que les frères et sœurs, le cas échéant. En effet, le temps que le jeune de l’école visé par un test de dépistage ait son résultat, on demande à la famille d’attendre avant de retourner travailler.

Qui plus est, la décision de passer à l’apprentissage en ligne est plus rapide qu’il y a six mois, lorsqu’il y a un cas confirmé, en raison de la virulence du variant. Et la situation est loin d’être idéale, notamment au primaire.

« Les parents, ils ont un travail régulier qui n’est pas celui d’être profs. On ne veut pas qu’ils deviennent des profs. Ça met une pression sur les parents qui n’aurait pas lieu d’être. Mais plus les enfants sont jeunes, plus le parent est appelé à participer. C’est sûr que c’est une charge accrue », rappelait M. Déry.

Accès appareils et Internet

L’avantage toutefois à noter est que le Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup avait prévu le coup et avait acheté plusieurs outils technologiques, ce qui fait que les jeunes ont tous accès à des appareils pour leurs cours en ligne. Pour les jeunes avec des problèmes d’accès à Internet, on fournit aussi des solutions.

« Au niveau de l’accès Wi-Fi, si minimalement il y a un réseau cellulaire, on a des bornes pour que les familles puissent avoir accès à Internet. On a distribué des cartes prépayées avec une consommation illimitée jusqu’à une période qu’on a définie », d’expliquer le directeur.

Mentionnons qu’il est obligatoire pour un jeune de se connecter à ses cours en ligne, si sa classe est en isolement. Les jeunes qui doivent aller aux services de garde d’urgence sont accompagnés de ressources pour les aider dans leurs cours en ligne, afin qu’ils ne soient pas pénalisés.

Depuis la fermeture complète des écoles pendant deux semaines en raison de la propagation du virus, les mesures se sont resserrées à l’intérieur des écoles, les consignes ont été revues avec les transporteurs scolaires, évidemment le port du masque pour les plus petits a été ajouté et au-delà des obligations du personnel pour le port du masque, la direction recommande de le porter tout le temps, tout simplement.