Le système mis en place pour accueillir les travailleurs étrangers temporaires dans les entreprises agricoles dans le contexte de la pandémie déçoit et retarde la date à laquelle ils seront prêts à travailler.
Le Bas-Saint-Laurent accueillera cette saison 176 travailleurs de l’international, dont 66 sont déjà arrivés, le tout dans environ 70 entreprises agricoles. Ils doivent se soumettre à différentes règles pour s’assurer qu’ils n’amènent pas la COVID-19 avec eux, mais le système assuré par une entreprise ontarienne choisie par le gouvernement fédéral fonctionne plus ou moins bien, déplore-t-on.
Les travailleurs font d’abord un test 72 heures avant de prendre l’avion. Ils en font un second à leur arrivée à l’aéroport au Canada. Ils se rendent ensuite au lieu désigné pour la quarantaine, ce peut être dans un appartement ou une chambre d’hôtel. Ils reçoivent pendant leurs 14 jours d’isolement une prestation du fédéral.
Toutefois, au 10e jour, ils doivent se faire à eux-mêmes un test COVID avec une ressource à distance sur écran. C’est là où quelques difficultés commencent. Il semble être très difficile d’avoir une ressource en français et il n’y a aucun soutien en espagnol. Le test est envoyé en Ontario et peut prendre parfois plus d’une semaine pour avoir les résultats, alors que le 14e jour de quarantaine est dépassé de plusieurs jours, ce que déplore l’Union des producteurs agricoles (UPA).
« Le travail à la ferme, ça n’attend pas, donc c’est sûr et certain que ça entraine des retards financiers importants. Ce qu’on demande c’est de faire en sorte que les travailleurs puissent commencer à travailler au 15e jour suivant leur arrivée », a dit Frank St-Pierre, responsable du Centre d’emploi agricole et prévention du Centre de services de La Pocatière de l’UPA. La solution passerait par un test dans un centre de dépistage de leur nouvelle communauté après le 14e jour pour éviter d’attendre le test du 10e jour, qui tarde à arriver.
On demande aussi l’administration du vaccin dès leur arrivée à l’aéroport. Actuellement, ils peuvent être vaccinés, mais doivent prendre un rendez-vous après leur quarantaine.