L’Église de Saint-Pacôme est à vendre
Le début d’année 2024 n’était pas reluisant pour les Jardins du clocher, organisme propriétaire de l’église de Saint-Pacôme et qui devait la revitaliser avec un projet de culture verticale en partenariat avec Inno-3B. Le projet, qui n’a jamais atteint la rentabilité souhaitée, a été abandonné, laissant les Jardins du clocher sans revenus. En novembre, après avoir attendu des propositions du milieu qui ne sont jamais venues, l’organisme n’a eu d’autres choix que de mettre l’église en vente, au grand désarroi des fidèles et de la communauté.
Le bâtiment désacralisé est en vente pour 298 000 $.
Projet de regroupement municipal autour de La Pocatière
L’année 2024 a été marquée par des discussions complexes autour d’un projet de regroupement municipal visant initialement à fusionner sept municipalités : La Pocatière, Saint-Roch-des-Aulnaies, Sainte-Anne-de-la-Pocatière, Saint-Pacôme, Saint-Onésime-d’Ixworth, Saint-Bruno-de-Kamouraska et Rivière-Ouelle. Bien que ce regroupement ait été présenté comme une solution pour améliorer les services et l’efficacité administrative, les débats ont révélé des préoccupations locales, notamment sur la perte d’identité et d’autonomie des plus petites municipalités. Le processus a été perturbé par le retrait de plusieurs municipalités, réduisant l’initiative à trois partenaires : La Pocatière, Saint-Onésime-d’Ixworth et Sainte-Anne-de-la-Pocatière. En décembre, on apprenait que le projet ira de l’avant avec ces trois municipalités. La nouvelle grande ville de La Pocatière devrait voir le jour à l’été 2025.
La piscine du Cégep entre deux eaux !
Fermée en mai 2023 pour effectuer des rénovations nécessaires à la sécurité des utilisateurs, la piscine du Cégep de La Pocatière l’est encore. Avant de prendre sa retraite, la directrice générale Marie-Claude Deschênes en a recommandé la fermeture définitive au conseil d’administration, après le refus d’une demande de subvention par le gouvernement du Québec. Des 11,9 millions $ nécessaires, 5,8 millions $ provenaient d’une contribution gouvernementale devant aider au maintien des infrastructures des cégeps régionaux. Or, la décision de la fermer définitivement a été suspendue. L’établissement d’enseignement et le député Mathieu Rivest travaillent à une autre solution, et la population s’est mobilisée autour du projet « Sauvons notre piscine ». Pour boucler le financement, il manque 5,1 millions $. La MRC de Kamouraska a accepté d’injecter 1,2 million $, et la saga se poursuit. Comme sa situation physique, entre deux étages, le sort de la piscine est donc entre les mains de la population et du gouvernement.
Desjardins quitte le centre-ville de La Pocatière
La Caisse Desjardins de l’Anse de La Pocatière, établie au centre-ville de La Pocatière depuis sa fondation le 15 juin 1913, déménage vers un bâtiment moderne situé sur l’avenue Industrielle afin, dit-on, de répondre aux besoins d’accessibilité et de modernisation. Ce départ a suscité des réactions mitigées. Les commerçants et les résidents ont déploré la perte d’un acteur clé de la vitalité du centre-ville. Ce changement reflète les défis auxquels font face des municipalités pour conserver leurs institutions au cœur de leur communauté.
Prévue initialement pour l’été 2024, la réfection de la 4e Avenue Painchaud à La Pocatière a été reportée à l’été 2025. Ce projet, évalué entre 3 et 4 millions $, vise à transformer cette artère principale pour revitaliser le centre-ville. Le retard est attribué à l’attente d’une confirmation officielle pour une subvention majeure. Le maire de La Pocatière Vincent Bérubé a exprimé sa frustration face à ce contretemps, tout en assurant que les travaux seront réalisés dès que le financement sera sécurisé.
Les cabourons plus que jamais menacés
Les cabourons font face à des menaces croissantes. En mai 2024, des citoyens se sont mobilisés pour dénoncer l’absence de mesures concrètes de protection. Des coupes forestières et des projets de développement non encadrés fragilisent ces formations naturelles uniques au Kamouraska. Les défenseurs des cabourons ont lancé un appel à une réglementation stricte pour préserver leur valeur écologique et culturelle qui a trouvé écho. À la demande du conseil des maires de la MRC de Kamouraska, Québec a suspendu l’émission de titres d’exploration minière (claims) sur le territoire. La requête émise en juin, valide pour une période de six mois, a pris fin le 4 décembre 2024, et a été renouvelée pour six mois, donc jusqu’en juin 2025. La MRC profite de cette période pour rédiger un règlement modifiant le schéma d’aménagement et de développement pour y inclure un territoire incompatible avec l’activité minière (TIAM).
Les Visitandines quittent La Pocatière
En septembre 2024, les Visitandines ont quitté le monastère de La Pocatière après plus de 65 ans de présence. Ce départ marque la fin d’une époque pour cette communauté religieuse qui a laissé une empreinte durable sur la région, notamment dans les domaines spirituel et éducatif. Le sort du bâtiment patrimonial reste en suspens, mais des discussions sont en cours pour une réaffectation respectant son histoire. Les sœurs ont été relocalisées à la résidence Reine-Antier de Rivière-du-Loup. C’est le nombre décroissant et le vieillissement des sœurs qui ont forcé cette décision.
Une dernière messe a été célébrée dans la petite chapelle, fréquentée par plusieurs fidèles à chaque célébration. Photo : Église de Sainte-Anne
Crise du logement pour les étudiants du Cégep
Le début de l’année scolaire 2024 a mis en lumière une pénurie criante de logements pour les étudiants du Cégep de La Pocatière. L’augmentation du nombre d’inscriptions, et la rareté de logements abordables ont exacerbé ce problème. Autour de 200 étudiants étaient en attente d’un logement. Un nombre record de demandes de renouvellement de chambres pour 2025 explique en partie le phénomène. Après une campagne menée auprès de la population par le Cégep, des familles locales ont ouvert leurs portes pour pallier cette crise, mais une solution durable reste à trouver.
Un incendie ravage l’Épicerie du coin de Saint-Alexandre
Le 1er novembre, un incendie s’est déclaré à l’Épicerie du coin de Saint-Alexandre-de-Kamouraska. Les employés et les clients ont évacué les lieux, et personne n’a été blessé. Le feu, l’eau et la fumée ont considérablement endommagé le commerce qui a dû fermer ses portes, causant énormément de désagréments chez la population. Les nombreux témoignages sur les réseaux sociaux ont exprimé cette perturbation des habitudes quotidiennes, et l’importance de l’épicerie comme lieu de rencontre. Les propriétaires, Jacques Lemieux et Dany Caron, ont confirmé qu’ils travaillaient pour rouvrir le plus rapidement possible, ce qui se fera assurément en 2025.
Éclipse rédactionnelle au Placoteux
Après presque 10 ans au Placoteux, le journaliste et rédacteur en chef Maxime Paradis a décidé en janvier dernier de tirer sa révérence. Il traversait de l’autre côté de la clôture, puisqu’il a accepté un poste de responsable des communications à l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent.
C’est Marc Larouche, animateur et journaliste bien connu au Bas-Saint-Laurent, qui lui succédera quelques semaines plus tard. Marc a travaillé pour plusieurs médias durant une carrière qu’il poursuit depuis plus de 40 ans, dont CIBM et CIEL-FM, MAtv, TVA, Radio-Canada, Noovo, et bien sûr le quotidien national Le Soleil durant 18 ans. D’abord embauché comme journaliste, il est le rédacteur en chef du Placoteux depuis septembre. Le caricaturiste Métyvié avait su mettre en image cette « éclipse rédactionnelle ».