DPJ : Dépister les problèmes à venir plus rapidement

Le programme Agir tôt se déploiera pleinement à l’automne dans la région. Il s’adresse aux enfants de 0-5 ans et vise à détecter le plus rapidement possible des enfants qui auraient des difficultés.

Il s’agit d’un outil de dépistage systématique et standardisé qui se déploie depuis mai et qui sera pleinement opérationnel dans toutes les MRC du Bas-Saint-Laurent à l’automne. Ainsi, au rendez-vous de 18 mois pour la vaccination de l’enfant au CLSC, un réel dépistage sur de potentielles difficultés chez le bambin est réalisé.

« Au lieu d’un rendez-vous de 15 minutes, ce sera 60 minutes, on prend plus le temps de faire le suivi, faire de l’enseignement et remettre de la documentation. Un lien est fait avec le médecin de l’enfant », précise Mélissa Desjardins, directrice de la protection de la jeunesse du Bas-Saint-Laurent.

Aussi, un proche inquiet du développement d’un enfant 0-5 ans peut maintenant remplir un questionnaire en ligne et le portrait est analysé. Il pourrait par la suite y avoir des recommandations et des propositions de services aux parents. « Le but est de travailler en amont », ajoute-t-on.

Bilan

Lors de son bilan annuel, la DPJ confirmait que les signaux étaient relativement à la baisse dans le Bas-Saint-Laurent, comparativement au Québec où les indicateurs sont à la hausse (en termes de signalements). « On a toutefois reçu plus d’appels que l’an dernier. La différence c’est que les gens vont beaucoup nous appeler pour demander des conseils. Au lieu de faire un signalement formel, on nous demande les services offerts », a dit Mélissa Desjardins.

Dans ce 19e bilan annuel, les directeurs de la protection de la jeunesse souhaitent donner la parole aux enfants et aux adolescents, les écouter, les mettre à l’avant-plan en tant que premiers artisans de leur développement. « Ce n’est pas juste de les écouter, c’est de prendre le temps, dans une société qui roule à vive allure. Il y a beaucoup d’actions en amont. La DPJ devrait être une mesure exceptionnelle et il faut tout faire pour l’éviter », ajoute Mme Desjardins.