Du haïku à la littérature jeunesse pour Jimmy Poirier

L’auteur et libraire de La Pocatière Jimmy Poirier a profité des derniers mois pour écrire d’innombrables histoires et poèmes. Depuis quelques semaines et jusqu’au début de 2023, le fruit de ce travail sera dévoilé au compte-gouttes sur les tablettes des librairies.

Depuis quelques années, Jimmy Poirier passe de la littérature jeunesse au haïku. Ce petit poème d’origine japonaise, le plus petit du monde, dit-on, lui a inspiré quatre recueils dans le passé, dont un collectif qu’il a dirigé, En attendant les étoiles, paru en février 2021. Le 23 août dernier, il présentait À quelques pas de l’aube, paru aux Éditions David, une des rares maisons d’édition francophone qui publient des recueils de haïkus.

« Je dois avoir découvert le haïku il y a une dizaine d’années. Une amie m’avait offert un recueil, et au départ je ne comprenais pas trop c’était quoi. Je me suis mis à en écrire et j’ai envoyé le résultat à une maison d’édition, sans trop savoir si j’étais dans la bonne direction », raconte Jimmy Poirier.

Qualifié de libérateur et apaisant par l’auteur, l’exercice du haïku demande à la fois de la patience et une sensibilité aux instants d’apparence banale. « Ça paraît simple au premier abord, car les textes sont courts et brefs, mais il y a de multiples contraintes dans le haïku. »

Outre une certaine simplicité, les textes doivent à la fois être beaux et poétiques, sans flafla. L’approche étant suggestive, il invite le lecteur à compléter lui-même ce qu’il a lu. Ainsi, un recueil de haïkus ne se dévore pas comme un roman, il a plutôt tendance à traîner ici et là dans la maison. Le lecteur l’ouvre occasionnellement pour reconnecter aux détails qui lui échappent dans son quotidien. « Ça fait un bien fou ! »

Les aventuriers du grand chêne

Après Je n’en crois pas mes orteils, lancé pratiquement à pareille date l’an dernier, Jimmy Poirier renoue avec la littérature jeunesse en proposant cette fois une série jeunesse en quatre tomes portant le nom Les aventuriers du grand chêne. Le premier de ces romans destinés aux huit à dix ans s’intitule Le hangar aux mille et un mystères et raconte l’histoire d’une bande de quatre amis qui, accompagnée de leur chat, décide d’élucider l’énigme de la lumière toujours allumée dans le hangar de cette voisine qu’ils n’ont jamais vue ni aperçue, d’aussi loin qu’ils se rappellent.

« C’est une histoire qui mélange humour et suspense. Quand j’étais plus jeune, c’était le genre de littérature qui m’interpellait le plus, celle qui me faisait à la fois rire et frissonner », se rappelle l’auteur, qui insiste sur l’importance de revoir les choses avec ses yeux d’enfants lorsqu’on écrit de la littérature jeunesse.

Le hangar aux mille et un mystères sera suivi le mois prochain du deuxième livre de la série, Le siffleur de la forêt Tordue. Les quatre tomes seront publiés aux Éditions Foulire et le premier, tout comme le recueil À quelques pas de l’aube, est actuellement disponibles à la Librairie l’Option.