Envasement au Parc nautique : Les marinas doivent travailler ensemble, selon Bernard Généreux

Derrière les bateaux, la butte de vase au centre de la marina. Photo : Maxime Paradis

Le député fédéral de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup a été sollicité par les trois marinas de sa circonscription (Berthier-sur-Mer, Saint-Jean-Port-Joli, Rivière-du-Loup) au sujet de la problématique d’envasement dont elles sont victimes. Selon lui, les trois doivent travailler ensemble à une solution pérenne.

Bernard Généreux connaît bien la problématique d’envasement qui touche les marinas de son comté. Il avait même promis de la régler lors des campagnes électorales de 2011 et de 2015, rappelle-t-il. Sept ans après sa réélection, il reconnaît que ce dossier est au beau fixe.

« Ouvrir des programmes de subventions pour draguer des marinas, ça ne serait pas très populaire. Même si on parle d’accès au fleuve et que l’on considère que c’est un moteur de développement économique important dans une région comme la nôtre, les gens qui ont un bateau sont surtout vus comme des privilégiés. Ce ne sera pas demain la veille qu’on va voir un programme ouvrir au fédéral pour ça », a-t-il déclaré.

Devant ce qu’il appelle une « problématique éternelle », Bernard Généreux avait choisi d’aborder l’enjeu sous l’angle de l’innovation. Son idée était de partir de la machine qui fait actuellement un dragage sommaire du bassin de la marina de Saint-Jean-Port-Joli, afin d’en développer une plus poussée et mieux adaptée aux trois marinas, en partenariat avec Solutions Novika.

« Du financement aurait certainement été disponible chez Développement économique Canada (DEC) pour les régions du Québec, et même au provincial, pour un projet comme ça. Mais s’il n’y a pas une volonté réelle de réanimer ce dossier-là, je ne vois pas ce que je peux faire de plus. Je crois avoir fait ce que j’ai pu », enchaîne-t-il.

Contraintes

Même si son idée avait abouti, le député fédéral reconnaît aujourd’hui ses limites et ses contraintes, au premier chef la présence des bélugas à Rivière-du-Loup qui aurait pu compliquer l’opération de ladite machine et son partage entre les marinas, la fenêtre pour réaliser de tels travaux étant plutôt limitée. Il se questionne aussi sur la quantité de vase dont il aurait fallu disposer, dans le respect des normes environnementales.

« Il y aurait certainement des analyses et des études à faire, mais comme l’investissement s’annonce important, dans tous les cas je suis d’avis que les trois marinas n’ont d’autre choix que de se mettre ensemble pour y arriver. Mais encore faut-il que ces gens-là se parlent. »

À lire : Le Parc nautique Saint-Jean-Port-Joli craint l’envasement irréversible