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Étudiants africains francophones refusés : les procédures seront revues

Cégep de La Pocatière

Radio-Canada confirmait dans les derniers jours qu’Ottawa s’engage à revoir ses procédures pour augmenter le taux d’acceptation des permis pour les étudiants africains francophones. Les nombreux refus étaient dénoncés par les maisons d’enseignement comme le Cégep de La Pocatière.

Le ministre de l’Immigration a même déclaré à Radio-Canada qu’il y aurait effectivement un taux de refus plus élevé chez les étudiants africains, ajoutant qu’Immigration Canada lancera une nouvelle étude interne portant sur la lutte contre le racisme.

Au Cégep de La Pocatière, on juge la situation préoccupante. Chaque année, l’institution reçoit plusieurs demandes d’admission en provenance de pays africains francophones, et de ce nombre plusieurs sont effectivement reportées à une session ultérieure à celle initialement visée lors de la demande d’admission.

« Nous saluons la création cet automne par Immigration Canada d’un groupe de travail conjoint sur les permis d’études. Nous espérons que des changements positifs ressortent des travaux qui seront menés par ce groupe de travail, et qu’un plus grand nombre d’étudiants africains francophones pourront venir réaliser leur programme d’études chez nous », a indiqué Frédéric Busseau, coordonnateur du Service des communications au cégep.

Refus

Dans des documents publics qui se retrouvent sur le site d’Immigration Canada, datés du printemps 2022, on peut lire que « le Ministère prend également des mesures pour s’attaquer aux préjugés inconscients et assurer la cohérence du processus décisionnel. Tous les décideurs qui traitent des demandes en provenance d’Afrique ont suivi la formation du gouvernement du Canada afin de reconnaître et contrer les préjugés inconscients », écrit-on.

On ajoute qu’on demande aux demandeurs de permis d’études de démontrer qu’ils viennent au Canada principalement pour étudier, et qu’ils quitteront le pays à la fin de la période de séjour autorisée. En effet, dans beaucoup de pays d’Afrique, « les taux d’approbation ont toujours été inférieurs aux moyennes mondiales. En raison de la situation économique de nombreux pays où un visa est requis, certains demandeurs de permis d’études cherchent en fait au Canada des possibilités autres que les études, comme travailler sans étudier, cela entraînerait le rejet de leur candidature ».

On précise aussi que plusieurs demandeurs n’ont pas suffisamment de ressources financières pour répondre aux exigences.