Excellent bilan financier pour la Fondation de l’Hôpital

Maryse Pelletier et Dr Gaétan Lévesque. Photo prise avant la pandémie.

La Fondation de l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima a présenté en assemblée générale annuelle (AGA) un bilan financier à faire rougir d’autres OBNL de la région. Ces excellents résultats ont été rendus possibles malgré l’annulation de certaines activités de financement habituellement indispensables pour la Fondation.

Dans son rapport annuel, le Dr Gaétan Lévesque, président de la Fondation, a attribué ces excellents résultats à « des donateurs d’une générosité indescriptible » et une équipe solide « entre la permanence et les membres du conseil d’administration ». Précisons que tous les administrateurs en élection ont été reconduits dans leur rôle et qu’une mention de félicitations à la directrice générale Maryse Pelletier a été adoptée à la toute fin de l’assemblée afin de souligner la résilience et le dynamisme dont elle a fait preuve dans ses fonctions au cours de la dernière année.

Ainsi, la Fondation termine son exercice financier avec un excédent de 56 906 $ au 31 décembre 2020, une hausse de près de 4000 $ par rapport à 2019. Les différentes activités de financement ont rapporté 117 790 $ dans la dernière année, malgré l’annulation du traditionnel tournoi de golf, une hausse de près de 19 000 $ comparativement à l’année précédente. Les dons et cotisations totalisent quant à eux 96 912 $, contrairement à 92 672 $ en 2019.

Une partie des revenus engendrés dans la dernière année combinée à des apports reportés et une subvention de la Fondation de l’Association médicale canadienne de 46 700 $ ont permis de réaliser des investissements de 137 000 $ dans les différentes installations de santé du Kamouraska (Hôpital, CLSC et CHSLD). Parmi les investissements les plus importants, notons un « Endo Eye », un appareil utilisé pour les chirurgies par laparoscopie au Bloc opératoire au coût de 24 306 $ et deux fauteuils multisensoriels, un pour le Centre D’Anjou de Saint-Pacôme et l’autre pour le Centre Villa Maria de Saint-Alexandre totalisant 29 751 $.

Placements et mission

Rappelons que la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame-de-Fatima investit dans l’achat d’équipements à la fine pointe de la technologie ou dans l’acquisition d’instruments spécialisés à partir de recommandations fournies par le CISSS du Bas-Saint-Laurent. Lors d’absence de projets ou de suggestions d’investissements venant du CISSS, les sommes encaissées en dons qui ne sont pas réinvesties seront mises de côté en vue d’investissements futurs ou placées.

De ce fait, les états financiers présentés le 27 mai en AGA ont dévoilé à ce jour un peu plus de 1,4 M$ en placements divers. Robert Bérubé, maire de Saint-Pacôme et membre individuel de la Fondation, a questionné le président et la directrice générale à savoir si la Fondation allait faire preuve d’un peu plus « d’agressivité » dans ses investissements futurs.

« Une partie de la population qui fait un don à la Fondation s’attend à ce que tout soit réinvesti en équipements, mais une partie va en placements », a-t-il déclaré, s’attendant à plus de « transparence » sur ce point.

Gaétan Lévesque et Maryse Pelletier ont tous deux insisté sur l’importance pour une Fondation d’avoir des placements, ne serait-ce que pour faire face aux périodes d’incertitudes qui peuvent se pointer. La mission de la Fondation fait également qu’elle ne peut aller au-delà de ce que le CISSS lui demande et, qu’à ce jour, elle n’avait jamais refusé d’investir dans quoi que ce soit qu’on lui avait proposé.

L’intervention de Robert Bérubé est cependant tombée à point puisque la Fondation avait prévu à l’ordre du jour de bonifier sa mission édictée dans les règlements généraux. En plus des instruments spécialisés et des équipements à la fine de la technologie, la Fondation se permettra désormais d’investir dans des projets de recherche ainsi que des initiatives ou activités ponctuelles vouées au soutien et au réconfort physique et moral des usagers.

Selon le Dr Christian Roux, administrateur sur le conseil d’administration, cette bonification tombe à point, notamment en matière de recherche. La tendance en santé serait de la décentraliser davantage et, localement, des médecins auraient de l’intérêt pour conduire certains projets. « Il y aura assurément des demandes et il faut s’y préparer », a-t-il mentionné.