Depuis trois ans, des adolescentes qui fréquentent l’École secondaire Chanoine-Beaudet de Saint-Pascal s’initient à plusieurs sports entre elles, faisant tomber la gêne et la retenue, grâce au programme Filleactive.
Cette activité parascolaire remporte beaucoup de succès année après année. Lors d’une année normale (sans pandémie), une quarantaine de filles s’inscrivent et pratiquent des sports entre elles le midi ou après l’école.
« C’est de les intéresser et qu’elles se sentent à l’aise. Le fait d’être juste entre filles, ça enlève un stress. On est là pour avoir du plaisir et si tu as envie de crier, tu cries, si tu tombes, ce n’est pas grave. C’est de leur faire découvrir que l’activité physique, c’est le fun », dit Isabelle Dubé, enseignante responsable du projet Filleactive à l’école de Saint-Pascal.
En 2020-2021, l’activité a été un peu moins populaire, car les sports se faisaient beaucoup en ligne en raison de la pandémie. On souhaite une reprise plus normale pour 2021-2022 et même une participation à un événement de fin d’année scolaire à l’extérieur de la région.
Depuis les débuts, Isabelle Dubé a pu montrer aux jeunes filles certains sports comme le crossfit, les courses à relais, la raquette en montagne, la randonnée pédestre, etc. Selon elle, plusieurs filles qui auraient hésité à s’inscrire à des sports trouvent leur compte avec Filleactive.
« Certaines filles qui sont gênées viennent, car leurs amies viennent et elles se rendent compte qu’elles aiment ça et sont contentes d’avoir essayé certains sports. Ça les motive d’être entre filles et en groupe », ajoute Isabelle Dubé.
Objectifs ambitieux
De son côté, l’organisme provincial dit avoir redoublé d’efforts et de créativité afin de poursuivre, même à distance, ses activités et ainsi répondre à un besoin essentiel, soit celui de faire bouger les adolescentes. Pas moins de 192 écoles secondaires du Québec et 3 850 filles ont répondu.
Au cours de la dernière année, Fillactive a également poursuivi son projet de recherche débuté en 2017 afin d’évaluer l’impact positif de son programme sur la santé des adolescentes. À la fin des entraînements Fillactive, les répondantes se sentaient à 81 % fières d’elles, à 78 % motivées à continuer d’être actives et à 63 % bien dans leur peau.
D’ici 2023, l’organisme souhaite s’investir davantage pour le bien-être des adolescentes et poursuivre l’objectif ambitieux d’être dans 300 écoles secondaires du Québec et d’ainsi faire bouger 15 000 adolescentes.