Le 15 juillet 1946 est une journée mémorable pour les habitants de Saint-Denis-De La Bouteillerie. La population et plusieurs personnalités politiques assistent aux funérailles de Thomas Chapais qui fut homme politique, journaliste et écrivain.
Né à Saint-Denis le 23 mars 1858, Thomas est issu de l’union de Jean-Charles Chapais et de Georgina Dionne. Son père est d’ailleurs considéré comme l’un des Pères de la Confédération. Dès 1876, il entreprend ses études en Droit à l’Université Laval. Fréquentant la famille d’Hector-Louis Langevin, autre homme politique important, il tombe en amour avec sa fille Hectorine Langevin et l’épouse en 1884 après six ans de fréquentation et malgré le fait que ses parents s’opposaient au mariage. Admis au Barreau en 1879, il devient secrétaire du lieutenant-gouverneur et occupe par la suite diverses fonctions gouvernementales, entre autres celle de ministre sans portefeuille dans les gouvernements de Louis-Olivier Taillon et de Maurice Duplessis.
Parallèlement à sa carrière politique, Chapais fait du journalisme. Après avoir été rédacteur en chef de l’hebdomadaire Le Courrier du Canada, il en est propriétaire de 1890 à 1901. Il collabore également dans d’autres journaux, entre autres dans le quotidien La Presse. Portant un intérêt à l’histoire, il devient en 1907 professeur et titulaire de la chaire d’histoire rattachée à la Faculté des arts de l’Université Laval et publie plusieurs ouvrages, notamment une synthèse d’histoire du Canada de 1760 à 1867 en huit volumes. Il a également conseillé le sociologue Horace Miner dans la rédaction d’une étude sur le village de Saint-Denis. Bien qu’il occupe ses fonctions à Québec, Thomas Chapais conserve des liens étroits avec Saint-Denis-De La Bouteillerie. Il décède dans la maison familiale le 15 juillet 1946.