Gaétan Barrette prévoit un Optilab léger

De passage à Rivière-du-Loup, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a précisé ses intentions concernant l’implantation du projet Optilab, dont une première étape sera franchie le 1er avril prochain.

En point de presse, jeudi après-midi, Gaétan Barrette a répété la ligne qu’il avait tenue en entrevue à la radio CHOX-FM de La Pocatière, en septembre dernier. «Optilab, c’est 75 millions $ d’économies qu’on va réaliser dans le réseau et qu’on va pouvoir réinvestir principalement en région, où la population est vieillissante et où on devra offrir plus de services dans les années à venir.»

Nouveauté, les transferts fédéraux en santé, qui opposent les provinces à Ottawa, sont une des raisons que Gaétan Barrette utilise maintenant pour justifier ces économies qu’il désire aller chercher «pour ne pas pénaliser les aînés.»

Entrée en vigueur

Partout au Québec, la première phase de déploiement du projet Optilab aura lieu le 1er avril prochain. «Les employés de laboratoires relèveront d’un nouveau gestionnaire. C’est un changement qui ne sera pas perceptible par la population, c’est purement administratif», mentionnait-il.

En ce qui concerne les pertes d’emplois soulevées par les syndicats, elles ne seraient pas pour demain matin, selon le ministre. Plus tôt en journée, il n’en annonçait aucune sur la Côte-Nord. Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, il y en aura, mais il prévoit de «légères coupures» par attrition, au fil du temps. «L’impact en termes d’emplois sera certainement plus grand à Montréal, qu’au Bas-Saint-Laurent. Les syndicats brossent un portrait beaucoup plus noir que ce qui est réellement prévu. Seuls les échantillons qui ne demandent pas un résultat immédiat seront envoyés à Rimouski.»

Erreurs

Au chapitre des erreurs, Gaétan Barrette ne croit pas que celles-ci seront plus nombreuses maintenant que des prélèvements seront en circulation d’un établissement à un autre, et cela, malgré cette histoire de biopsies prélevées à l’hôpital de La Pocatière et livrées à Rivière-du-Loup six jours plus tard, après que la boîte les contenant ait perdu ses étiquettes en chemin. «Il y a des échantillons qui se promènent d’un établissement à l’autre depuis au moins 10 ans et on n’en parlait pas avant le projet Optilab», de préciser le ministre, ajoutant du même coup qu’aucun système n’est parfait et que le risque zéro n’existe pas.