Grande étude d’impact pour les routes exposées à l’érosion

Le ministère des Transports du Québec amorcera une seule et grande étude d’impact pour un programme d’intervention sur les infrastructures exposées à l’érosion englobant l’ensemble du territoire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ̶ Îles-de-la-Madeleine. Plusieurs secteurs du Kamouraska sont visés.

Le contexte des changements climatiques apporte depuis quelques années un niveau d’imprévisibilité qui amène le ministère à amorcer ce vaste chantier, plutôt que de faire des évaluations isolément.

«Cette approche remplacera les nombreuses études d’impact habituellement nécessaires pour chacun des projets assujettis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement», indique Sarah Gaudreault, conseillère en communication au ministère, ajoutant que cette vaste étude n’est pas plus longue à réaliser qu’une étude d’impact pour un seul site.

Auparavant, des interventions étaient réalisées pour assurer la sécurité des usagers et la pérennité des infrastructures routières qui sont exposées aux aléas côtiers, majoritairement la construction ou réparation d’ouvrages de protection comme des murs, des enrochements, des brise-lames ou des recharges de plage.

La nouvelle et vaste étude tiendra compte du caractère imprévisible des changements climatiques et de l’évolution des sites. «Elle permettra une meilleure planification des interventions et contribuera au développement d’une vision stratégique pour l’ensemble du territoire. Elle nous donnera en outre une meilleure agilité, ainsi que tous les outils nécessaires, pour amorcer plus rapidement des interventions sur le réseau routier», d’ajouter Mme Gaudreault.

La population, les élus, les organismes à caractère environnemental ainsi que les premières nations seront rencontrés à chaque étape importante du processus.

Il est par ailleurs encore trop tôt à cette étape pour estimer les coûts et l’échéancier des travaux puisque le choix final de l’intervention, pour chaque site, n’est pas encore déterminé.

Sites vulnérables

Sur l’ensemble du territoire du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, le Ministère fait le suivi, depuis de nombreuses années, de 273 sites où le réseau routier est suffisamment proche de la côte pour être considéré comme vulnérable à l’érosion et à la submersion côtière. De ce nombre, 72 sont actuellement considérés prioritaires. Ces données seront toutefois revues avec les nouveaux indices de priorisation. Selon la carte en vigueur, plusieurs endroits le long du littoral au Kamouraska sont visés.