L’artiste multidisciplinaire québécois Gregory Charles se produira en concert le jeudi 9 mai à l’église Notre-Dame-de-Bonsecours à L’Islet-sur-Mer. L’événement sera au profit de la fabrique locale, et l’objectif financier est fixé à 25 000 $.
« Ce sera vraiment un plaisir pour moi. Je viens d’une région, je connais très bien votre coin de pays, et je suis toujours content d’aller à L’Islet. J’ai passé beaucoup de temps dans ma vie à Montmagny, Cap-Saint-Ignace, L’Islet et Saint-Eugène, pour plein de raisons, notamment avec ma chorale. Je porte fièrement mon chandail de l’Université de Bras d’Apic. Les gens me demandent où c’est, et je leur dis que c’est un secret », confie l’artiste en entrevue au Placoteux.
C’est la deuxième année consécutive que cette église historique, érigée entre 1768 et 1771 et agrandie en 1830, accueille un artiste renommé. L’an dernier, le ténor Marc Hervieux avait offert un concert qui avait permis de récolter un montant de 16 000 $. Face à une diminution du nombre de fidèles catholiques, la fabrique se voit contrainte d’organiser de telles activités pour maintenir ces bâtiments historiques en bon état.
« Il y a un double objectif à ce concert, soit un objectif patrimonial — puisque cette collecte de fonds sera utilisée pour la préservation et la restauration de nos immeubles patrimoniaux —, et un autre culturel et musical, car ce concert de haut calibre est présenté dans notre magnifique église Notre-Dame-de-Bonsecours, classée monument historique, ce qui contribuera à l’enrichissement culturel des gens de la région et d’ailleurs », explique André Normand, président de la fabrique.
Musicien pour l’église
Gregory Charles estime que la présence des magnifiques bâtiments patrimoniaux que sont les églises est importante. « Il y a toutes sortes de récriminations contre l’Église, plusieurs qui sont parfaitement légitimes, mais il y a aussi l’aspect historique et positif de la religion. Notre avenir passe par une certaine laïcité, mais je crois que sans l’Église, le peuple canadien-français ne serait pas ce qu’il est. Ça n’excuse en rien le mal qui a pu être fait, mais pour moi, une démarche spirituelle est importante », confie Gregory, avouant que sa vie musicale a commencé dans une église.
« Ma grand-mère a été organiste de village, ma tante et ma mère l’ont été, je l’ai été aussi. Ensuite, je me suis occupé des petits chanteurs du Mont-Royal. »
Quant au contenu du spectacle, l’artiste en garde la surprise. « Je fais toujours des spectacles uniques. Lorsqu’on me demande ce que sera mon spectacle, je ne le sais pas, parce que je présente mon spectacle en fonction des gens qui sont là, et je fais de la musique qu’ils aiment. »
Après le maire de L’Islet, c’est au tour cette année du député Mathieu Rivest d’assurer la présidence d’honneur de l’événement, pour lequel il s’engage à aller chercher au moins 5000 $. « L’un de mes objectifs est de collaborer à la bonification de certains programmes, dont Mécénat Placements Culture qui permet à la philanthropie culturelle de prendre davantage de place dans le soutien des organismes culturels », dit-il.
Le maire de L’Islet Germain Pelletier se félicite de pouvoir offrir une activité de qualité à sa municipalité, mettant à l’avant-plan la valeur des immeubles patrimoniaux et le soutien aux artistes québécois de renom.
Le concert 1 voix, 10 doigts se tiendra le jeudi 9 mai à 20 h. Pour réserver vos billets, contactez la fabrique par courriel à concerteglisendb@outlook.com, ou par téléphone au 418 247-5103.