Guerre en Ukraine : Il existe d’autres options que l’Europe pour les voyageurs

Propriétaire de Voyage La Pocatière, Danie Jean comprend très bien les préoccupations des voyageurs qui espéraient s’envoler pour l’Europe cet été, mais qui sont actuellement refroidis par la guerre en Ukraine et les craintes d’un embrasement aux pays européens voisins. Selon elle, il existe toutefois d’autres options à considérer, ici même, en Amérique.

Ceux qui auraient cru il y a quelques années que la facilité des réservations par internet sonnerait le glas des agences de voyages n’avaient certainement pas vu venir la pandémie de la COVID-19. Comme le rappelle Danie Jean, l’accompagnement qu’offre un agent de voyage fait toute la différence, surtout en situation de crise.

« Les gens qui sont passés par nous pour réserver leurs voyages quand la crise de la COVID-19 a éclaté, je peux vous jurer qu’ils étaient très heureux d’avoir fait affaire avec une agence. Internet, il n’y a pas de numéros pour le joindre », image la propriétaire.

Alors que les mesures sanitaires contre la COVID-19 sont de moins en contraignantes — les tests PCR ne sont plus requis pour les personnes vaccinées, un test antigénique réalisé en laboratoire suffit maintenant pour cette catégorie de voyageurs qui rentrent au pays —, l’envie de voyager est certes plus présente, de reconnaître Danie Jean. La guerre en Ukraine vient toutefois refroidir les ardeurs de ceux qui auraient envie de s’envoler vers l’Europe cet été.

 « À court terme, je dirais qu’il n’y a pas de problèmes pour l’Europe de l’Ouest, mais c’est sûr que pour les pays d’Europe de l’Est proches de l’Ukraine, et on en a quelques-uns qui sont populaires chez les voyageurs, je ne les recommanderais pas à l’heure actuelle », a-t-elle résumé.

S’il s’agit là d’une brique de plus pour les agences de voyages qui espéraient elles aussi un certain retour à la normale avec l’entrée en phase endémique de la COVID-19, Danie Jean et son équipe ne sont pas de ceux qui se laissent abattre. Les deux dernières années, dit-elle, ont permis à son équipe de continuer à se former afin d’être encore plus optimale et de raffiner l’accompagnement qu’ils offrent à leur clientèle.

« C’est sûr que l’Europe, pour nous, c’est très fort le printemps, l’été et l’automne. Mais il y a quand même d’autres options que les voyageurs peuvent considérer beaucoup plus près, s’ils ne veulent pas rester au Québec dans les prochains mois », poursuit-elle.

Déjà, Danie Jean confirme un engouement pour les destinations soleil habituellement plus prisées en hiver. Elle cite les exemples de la Martinique, de la Guadeloupe et de Saint-Martin qui ont su préserver un charme européen et qui ont l’avantage d’être situées dans les Caraïbes loin des conflits, avec l’assurance d’une belle météo. L’Ouest canadien et les États-Unis sont aussi de belles options à évaluer dans les circonstances, surtout pour ceux qui ont l’intention de louer un véhicule à destination dans le contexte actuel d’augmentation du prix de l’essence.

À ceux qui ne voient que l’Europe dans leur soupe dans les prochains mois, Danie Jean leur suggère fortement de réserver par le biais d’une agence de voyages. « Ne serait-ce que pour l’aspect sécuritaire, s’il faut rapatrier des gens parce que la situation dégénère, nous sommes avisés rapidement par le gouvernement fédéral et on peut procéder dans les plus brefs délais. Cet accompagnement personnalisé, on le pousse même s’il faut entamer des démarches de remboursements avec les compagnies aériennes comme c’était le cas au plus fort de la COVID. Un agent de voyage, c’est certainement une assurance de plus pour les voyageurs », conclut-elle.

Isabelle Bonneau et Danie Jean chez Voyage La Pocatière. Photo : Courtoisie.