Même si on compte toujours un nombre plutôt élevé de personnes hospitalisées en raison de la COVID dans la région, la situation est moins alarmante ici que dans d’autres endroits de la province. Il n’est donc pas exclu qu’on doive accueillir des cas COVID de régions voisines.
Mercredi, on comptait 16 personnes hospitalisées dans le Bas-Saint-Laurent, 11 à Rimouski et cinq à Rivière-du-Loup. Deux personnes sont aux soins intensifs.
Un seul usager sur les 16 personnes n’est pas vacciné. Toutefois, dans les 28 derniers jours, 40 % des patients envoyés aux soins intensifs dans la région n’avaient pas reçu le vaccin.
Le CISSS du Bas-Saint-Laurent pourrait disponibiliser jusqu’à 40 lits d’hospitalisation et huit lits en soins intensifs, avec un niveau de délestage plus élevé. Pour le moment, il n’est pas nécessaire d’aller à ce niveau, mais l’organisation s’y prépare si on doit venir en soutien aux autres régions, par exemple.
« Il est difficile de projeter combien de personnes pourraient nous être envoyées. Les hôpitaux font le maximum pour garder leur propre population, mais parfois ce n’est pas possible. On est encore sur la pente ascendante au Québec. On souhaite que ça plafonne. Si jamais on nous appelle et qu’on a des lits de COVID, on va prendre les usagers qui en ont besoin », a dit le Dr Jean-Christophe Carvalho.
Le taux d’occupation des lits COVID bas-laurentiens est de 66 % et la moyenne québécoise est de 87 %. Les civières d’urgence sont occupées au tiers, contrairement à 98 % au Québec.
Lors des vagues précédentes, les patients atteints de la COVID demeuraient de 10 à 14 jours à l’hôpital, mais cette fois la vaste majorité quitte avant 10 jours. La vaccination aiderait et le variant serait moins sévère, estime-t-on.
Délestage
Néanmoins, une salle d’opération a été fermée à Rivière-du-Loup pour permettre au personnel de s’occuper des patients COVID. Rimouski a modifié son horaire et le bloc opératoire roule aussi au ralenti.
Le CISSS n’a pas eu à ramener du personnel contaminé pour travailler dans les hôpitaux, mais certains en isolement préventif ont dû travailler. Dans des ressources d’hébergements, des patients atteints de la COVID ont été traités par des travailleurs porteurs de la COVID, a-t-on précisé.
Des chirurgies non urgentes, comme des chirurgies bariatriques ou orthopédiques, sont repoussées présentement. Notons que les interventions urgentes ont lieu, par exemple une personne atteinte d’un cancer aura droit à sa chirurgie.
Finalement, on note un regain d’intérêt pour la première dose de vaccin contre la COVID-19, dans le Bas-Saint-Laurent.