Un incendie s’est déclaré le vendredi 1er novembre à 8 h 37 à l’Épicerie du coin de Saint-Alexandre-de-Kamouraska, causant des dommages majeurs au bâtiment situé au 749, route 289. L’intervention a impliqué 25 pompiers du Service incendie KamEst, et quatre autres de la municipalité voisine à l’est, Saint-Antonin.
À leur arrivée à 8 h 42, les pompiers se sont rapidement rendu compte que le feu était contenu dans la chambre électrique et dans les combles, avec de la fumée épaisse et noire qui se dégageait du toit. Il n’y avait toutefois pas de flammes visibles qui s’échappaient de la façade.
Heureusement, les employés et les clients avaient déjà été évacués, de sorte que les pompiers ont immédiatement mis en place une attaque initiale avec quatre sapeurs qui ont accédé à la chambre électrique par l’arrière, et qui ont combiné leurs mouvements avec une ventilation du bâtiment par l’entremise de plusieurs trouées afin d’évacuer les gaz chauds.
Le feu a été totalement maîtrisé vers 9 h 50, et les pompiers ont quitté les lieux à 12 h 50, après s’être assurés de la sécurité de l’endroit.
Selon le directeur du Service incendie KamEst, Robin Laplante, le brasier aurait été provoqué par un problème électrique, bien qu’une enquête soit en cours afin d’en déterminer la cause exacte. L’origine criminelle a été écartée.
« L’évaluation des dommages est complexe, et ne permet pas de déterminer un montant précis, bien que les dégâts soient considérables. La situation sera examinée par l’assureur pour une estimation plus précise des coûts », conclut M. Laplante.
Des répercussions importantes
Catastrophique! C’est le premier mot qui vient à l’esprit d’Éric Guérin, qui demeure à Saint-Alexandre. Comme plusieurs, il devra changer drastiquement ses habitudes, lui qui, de son propre aveu, passait à l’Épicerie du coin pratiquement chaque jour.
« La routine de plusieurs Alexandrins, dont la mienne, vient d’être très affectée! Chaque jour, en revenant du travail, je me rendais automatiquement au bureau de poste, et ensuite à l’épicerie. Il va falloir penser autrement maintenant. On ne peut plus dire que ce n’est pas grave si on oublie quelque chose à l’épicerie, parce qu’on pourra revenir parce que c’est à côté. Maintenant, il faudra faire l’épicerie à Rivière-du-Loup, et notre liste devra être beaucoup plus précise », dit celui qui espère une réouverture rapide.
Dans un village comme Saint-Alexandre, l’épicerie du village est souvent un important lieu de rencontre. Comme le bureau de poste et l’école primaire, ce genre d’établissement est essentiel à la vitalité d’une communauté.
« Ça va changer mes habitudes. J’aimais bien y aller, c’est près de chez moi. Mais ce qui va me manquer le plus, c’est l’accueil chaleureux des employés qui avaient toujours le sourire, nous disaient bonjour, et étaient toujours serviables. On était bien accueilli, disons que ça donnait le goût d’y retourner. Il avait toujours quelqu’un pour nous aider. On ne retrouve pas ça dans les épiceries de grande surface », commente Mélanie-Mimi Roussel via Messenger.
L’épicerie familiale était ouverte depuis 29 ans. Ce qui était alors un dépanneur a été acquis par Jacques Lemieux, boucher de métier, et Dany Caron. L’endroit est revenu un Marché Richelieu en 2003.
Les propriétaires, qui ne désirent pas s’adresser aux médias pour l’instant, ont reçu une immense vague d’amour via les réseaux sociaux. Plus d’une centaine de personnes ont réagi à la triste nouvelle, souhaitant à l’équipe beaucoup de courage et une réouverture rapide. S’il faut en croire une récente publication de l’Épicerie du coin, ce vœu devrait se réaliser.