Isabelle Richer au gala du roman policier

Isabelle Richer. Photo : Bénédicte Brocard

La journaliste bien connue Isabelle Richer a accepté d’être l’invitée d’honneur du 22e gala annuel de la Société du roman policier de Saint-Pacôme. Pour cette spécialiste des dossiers criminels, il s’agit là d’une incursion dans le domaine de la fiction, qui ne lui est d’ailleurs pas inconnu.

On connaît Isabelle Richer comme une chroniqueuse judiciaire émérite. Mais au-delà de ses reportages et analyses à Radio-Canada, et du balado Ma version des faits où elle revisite des dossiers criminels célèbres, Mme Richer a aussi été chroniqueuse littéraire à la défunte émission Plus on est de fous, plus on lit. Elle y a commenté de nombreux romans policiers, en compagnie du spécialiste du polar Norbert Spehner, bien connu des lecteurs du Placoteux.

Elle se retrouvera donc en pays de connaissance le 5 octobre prochain. « J’ai entendu parler de la Société il y a longtemps, probablement lorsque Benoît Bouthillette ou Martin Michaud ont remporté le prix. Et bien sûr, quand mon collègue Luc Chartrand l’a gagné en 2015, on en a parlé beaucoup. »

Même si elle a passé 25 années de sa vie dans les palais de justice, Isabelle Richer a toujours pris plaisir à lire du roman policier. Elle est une grande amatrice des Connely, Ellory, Mankell, Vargas et autres grands noms du genre, sans oublier les auteurs québécois dont elle salue le talent. « Je ne connais pas tous les auteurs d’ici, note Mme Richer, mais mon passage à Plus on est de fous avec Norbert m’a fait découvrir plusieurs d’entre eux. C’est quand même merveilleux de voir qu’on produit assez de bons polars pour nourrir le Prix Saint-Pacôme depuis tant d’années! »

Elle note au passage la présence de nombreuses auteures féminines dans ce milieu trop souvent très masculin, cite de mémoire Geneviève Lefebvre, et sa préférée, Maureen Martineau. « Je ne suis pas une féministe très militante, mais ça fait plaisir de voir que les femmes ont pris leur place! »

Fiction ou réalité?

Quand on baigne dans le milieu du crime et de la justice comme Isabelle Richer, on pourrait devenir très critique de la fiction policière. « C’est bien souvent vrai que la réalité dépasse la fiction. J’ai souvent constaté que, peu importe les drames proposés par la littérature, les humains réels les ont dépassés dans l’horreur. »

Son expérience lui permet justement d’apprécier le talent des auteurs qui réussissent à illustrer la profondeur de la détresse humaine. « C’est la beauté d’écrire, dit la journaliste. On peut imaginer n’importe quel scénario, si c’est bien fait, on rejoindra la réalité quelque part.

Découvrir Saint-Pacôme

Isabelle Richer attend donc avec impatience son passage à Saint-Pacôme, qu’elle connaît au moins de nom, puisqu’elle sillonne le Bas-Saint-Laurent à vélo depuis une bonne dizaine d’années. « Je ne m’y suis jamais arrêtée, mais j’ai eu beaucoup de bonheur à découvrir que mes deux passions, le vélo et la lecture, se rejoignent dans ma région chouchou, le Bas-Saint-Laurent! »

Des trois finalistes, elle a lu La femme papillon de son ami Jean-Louis Blanchard, et se procurera les deux autres, qu’elle espère avoir le temps de lire d’ici le 5 octobre. Si le délai est trop court, elle pourra peut-être compléter sa lecture le long de la rivière Ouelle, juste avant le gala.