Le Kamouraska connaît désormais mieux le visage des immigrants qui l’ont choisi comme terre d’accueil. Ce portrait a été réalisé au courant de l’été et de l’automne 2018 par Julie Christine Helas, agente de mobilisation à l’immigration à la MRC de Kamouraska.
Ils ne sont pas nombreux. Au nombre de 475, les immigrants habitant le Kamouraska représentent environ 2 % de la population totale qui s’élevait à 21 154 personnes au 1erjanvier 2019. Parmi eux, 135 sont des étudiants internationaux et 235 ont leur résidence permanente. « Tous ceux qui ne sont pas nés au Canada sont considérés comme immigrants. Il y a des gens qui sont dans la région depuis 40 ans et qui ont leur citoyenneté canadienne depuis longtemps, mais ils demeurent immigrants malgré tout », de préciser l’agente de mobilisation à l’immigration.
En provenance principalement de la France, de la Chine, des États-Unis ou du Maroc, mais aussi de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est, les immigrants kamouraskois sont éducateurs spécialisés, étudiants, ingénieurs, biologistes, manœuvres, etc. « Ils évoluent dans tous les secteurs d’activités présents sur le territoire. Au final, on peut dire que tout le monde au Kamouraska connaît au moins une personne d’origine étrangère sur notre territoire », d’ajouter Julie Christine Helas.
« Ils évoluent dans tous les secteurs d’activités présents sur le territoire. Au final, on peut dire que tout le monde au Kamouraska connaît au moins une personne d’origine étrangère sur notre territoire. » – Julie Christine Helas.
Nécessitée
Ce portrait, le Kamouraska ne l’avait jamais réalisé jusqu’à maintenant. Avec ces données, la MRC espère mieux orienter ses actions futures en matière d’immigration et mieux informer les entreprises ou les organisations qui travaillent à leur accueil. « Il n’y a pas d’organisme qui s’occupe de l’accueil, proprement dit. Pour le moment, tout repose beaucoup sur les épaules des employeurs qui souvent vont faire les démarches pour eux en leur trouvant un logement, des meubles, en les aidant à s’ouvrir un compte à la Caisse ou en les accompagnant dans la demande d’un numéro d’assurance sociale », d’indiquer Julie Christine.
Mais l’absence d’organisme d’accompagnement ne veut pas dire pour autant que les immigrants qui choisissent le Kamouraska ne fréquentent pas d’autres organismes du territoire. En ce sens, Julie Christine Helas rappelait que des formations avaient été offertes l’automne dernier afin de sensibiliser certains d’entre eux à la réalité du choc culturel. « Les ressources dans ces organismes pouvaient être amenées à intervenir auprès des immigrants, mais pas toujours de façon “optimale.” Nous avons donné deux ateliers sur le sujet l’automne dernier », souligne-t-elle.
Si le projet est reconduit, Julie Christine Helas mentionnait que la MRC travaillerait à approfondir les relations avec les employeurs qui accueillent des immigrants et à conscientiser la population à la présence de personnes immigrantes en fournissant des trucs qui peuvent aider à leur valorisation. D’autres activités ouvertes à tous les nouveaux arrivants et pas seulement aux immigrants doivent aussi se poursuivre, tout comme la table de concertation en immigration mise en place dans la foulée du projet actuel.