La Baraque de Saint-Roch a un nouveau propriétaire

Lovik Bourgoin, nouveau propriétaire de La Baraque. Photo Éliane Vincent

Il se nomme Lovik Bourgoin et il a 18 ans. Son parcours entrepreneurial commencera dans quelques semaines, alors qu’il reprendra les rênes de La Baraque, le casse-croûte situé au pied de l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies.

La Baraque est née de l’inspiration de Caroline Lizotte, il y a cinq ans. Partie de rien, l’entrepreneure a « construit elle-même la cabane, de A à Z », rappelle Lovik Bourgoin. Quand celle-ci a décidé de passer la main, elle a délégué quelques responsabilités au jeune homme, qui travaillait pour elle depuis deux ans, et en qui elle avait repéré des qualités de leader. « Je me suis rendu compte qu’en travaillant un peu plus fort, je pourrais devenir propriétaire, et Caroline m’a offert cette opportunité-là. » Il a sauté sur l’occasion, sans plan d’affaires, sans conseiller financier, avec sa seule audace et son enthousiasme.

Son manque d’expérience en entrepreneuriat est compensé par son parcours de vie. « J’ai beaucoup travaillé dans des casse-croûte et en cuisine. Le travail rapide, la pression, c’est quelque chose qui me passionne, qui vient me chercher », explique ce natif de Saint-Roch avec des étoiles dans les yeux.

Mais la passion n’est pas tout, et acheter un casse-croûte ne se fait pas en brisant sa tirelire. Dans le cas de Lovik Bourgoin, c’est l’ancienne propriétaire elle-même qui finance la transaction, une marque de confiance à laquelle le jeune homme est sensible. « Caroline est quand même là pour m’appuyer, pour s’assurer que tout fonctionne bien. » Il a aussi pu compter sur les conseils de Marc Drouin, du Portobellissimo à Saint-Jean-Port-Joli, et de Julie Lévesque de l’Azimut à La Pocatière, pour lesquels il a déjà travaillé. Ce mentorat bienveillant apaise les craintes de l’entrepreneur, qui sait qu’en cas de problème, il recevra du soutien.

Ambition et passion

Avec son entreprise bien située sur une route touristique majeure, Lovik Bourgoin ne cache pas ses ambitions : « J’aimerais ça être là au moins cinq ans, et peut-être même évoluer vers quelque chose de plus gros ». Il compte profiter de l’expérience acquise à la tête de La Baraque comme d’un tremplin pour l’avenir. « Je suis jeune, et même si je ne sais pas exactement quoi faire de ma vie, c’est un bon point de départ pour moi. »

Le nouveau propriétaire peut déjà compter sur une équipe expérimentée pour l’entourer à sa première saison à la barre. Certains des collègues de l’an dernier à La Baraque reviendront cet été, en plus de quelques amis désireux de partager l’aventure. « Travailler dans un casse-croûte, c’est toujours un trip de gang, dit-il. L’ambiance est vraiment le fun. »

Le temps de s’adapter à sa nouvelle vie d’entrepreneur, Lovik Bourgoin mise sur la continuité pour le menu de La Baraque. Le produit vedette, le burger Baraqué, sera toujours offert, et le propriétaire compte établir des partenariats avec les producteurs locaux pour étoffer le menu. Il pense entre autres aux champignons, aux légumes, et pourquoi pas à la viande produite dans la région.

La Baraque ouvrira au début du mois de mai, avec des heures qui s’adapteront à l’achalandage. « J’aimerais être ouvert le plus possible, en début de saison du jeudi au dimanche, et augmenter au maximum en juillet août. »

L’ancien étudiant en sciences humaines au Cégep de La Pocatière a décidé de se consacrer entièrement à sa passion de restaurateur. S’il ne ferme pas la porte à un retour aux études, il sait que La Baraque lui donnera les outils pour avancer, peu importe les choix qu’il fera.