La Charte du bois du Bas-Saint-Laurent séduit au Kamouraska

La page couverture de la Charte du bois du Bas-Saint-Laurent. Crédit photo : Maud Fillion.

Les municipalités du Kamouraska répondent présentes à la demande du Créneau Écoconstruction qui a lancé sa propre Charte du bois régionale, en faisant des précurseurs au Québec.

Le Québec a sa Charte du bois et maintenant le Bas-Saint-Laurent a la sienne, propre à sa réalité. Par exemple, la Charte québécoise du bois contient plusieurs exemples de bâtiments en hauteur utilisant le bois, ce qui n’est pas le cas dans la région.

« Nous l’avons vraiment adapté pour que les gens se reconnaissent », résumait simplement Claire Sirois, directrice sortante du Créneau.

Le document présente aux donneurs d’ordres municipaux de la région les avantages de privilégier le matériau bois et ses produits pour la construction et la rénovation d’infrastructures publiques, considérant le caractère écoresponsable du bois et le souci de développer l’approvisionnement local en matériaux de construction.

Un appui massif des municipalités de la région à la charte du bois régionale est souhaité et, déjà, les municipalités du Kamouraska répondent présentes en adoptant des résolutions. La région a deux beaux exemples de construction impliquant le bois, dont la Maison du Kamouraska à La Pocatière et l’Édifice Claude-Béchard à Saint-Pascal.

« On ne demande pas nécessairement aux municipalités d’utiliser obligatoirement le bois, mais d’évaluer la possibilité de le faire », ajoutait Mme Sirois.

Cet élan de mobilisation tombe à un moment où le prix du bois — et des matériaux, mais surtout du bois — est élevé. À cet effet, Mme Sirois rappelait qu’un programme dédié aux municipalités prévoyait présentement 5 % de bonification de l’enveloppe financière pour des travaux dont la structure principale est en bois.

Maintenant que la Charte est connue, « il faudra rendre l’utilisation du bois facile. Il faut qu’il y ait un transfert entre les intentions et les capacités sur le terrain », ajoutait la nouvelle directrice Mylène Joncas.

Le Créneau Écoconstruction a le projet de déposer une demande de financement pour développer une boîte à outils facilitant la mise en œuvre de la Charte.

Cette boîte à outils comprendrait par exemple un répertoire des bâtiments exemplaires, la création d’un prix d’excellence régional en écoconstruction, de l’aide technique mise à la disposition des municipalités et un répertoire des ressources disponibles en région.