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La Commission sur les écrans parcourt les écoles

Amélie Dionne préside la Commission québécoise sur les écrans. Photo : Archives Le Placoteux

La Commission sur les écrans, présidée par la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata (incluant les Basques) Amélie Dionne, poursuit sa tournée de consultation dans les écoles du Québec pour mieux comprendre l’impact des écrans et des réseaux sociaux sur les jeunes.

« Nous voulons placer les jeunes au cœur de notre démarche. La tournée des écoles est une étape cruciale de nos travaux, car elle nous permet d’entendre directement leur point de vue et de saisir leur réalité », explique-t-elle.

Après une première série de rencontres dans l’Est-du-Québec, incluant la Côte-Nord, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent, Mme Dionne partage ses impressions sur les discussions qui se sont déroulées dans plusieurs établissements primaires et secondaires.

Bien informés

Dès les premières rencontres, la Commission a constaté que les élèves sont bien informés sur les risques associés aux écrans et aux réseaux sociaux, et qu’ils appuient la démarche de la Commission. « Les jeunes sont conscients des dangers, mais ils sont aussi réalistes : ils savent que la technologie fait partie intégrante de leur vie, et pour certains, il est difficile de s’en détacher, un peu comme pour nous, les adultes », souligne Mme Dionne.

Les discussions ont abordé des sujets variés, tels que le temps d’écran, la cyberdépendance et les enjeux de cyberintimidation. Elle remarque : « Même au primaire, les élèves nous parlent des effets des réseaux sociaux, et expriment des inquiétudes quant à la distinction entre le réel et le virtuel. »

Un autre constat marquant concerne la possession d’appareils dès le plus jeune âge. « La majorité des jeunes que nous avons rencontrés possèdent un téléphone ou une tablette dès 12 ans — parfois même avant —, surtout dans les régions rurales où les distances rendent difficile le contact en personne », observe Mme Dionne. Selon elle, pour ces jeunes, le téléphone devient bien plus qu’un simple outil de divertissement. « Ils l’utilisent pour communiquer, pour se divertir, pour apprendre. Plusieurs nous ont confié qu’ils aiment aller en ligne pour approfondir leurs passions, écouter de la musique, ou suivre des artistes inspirants. »

Mme Dionne a également relevé que les jeunes ayant des activités parascolaires ou sportives ont tendance à passer moins de temps devant leurs écrans. « Certaines équipes sportives interdisent carrément l’usage des téléphones lors des pratiques, ce qui, selon plusieurs jeunes, les aide à se concentrer sur le jeu et à tisser des liens avec leurs coéquipiers. » Cette sensibilisation à une utilisation plus équilibrée des écrans semble d’ailleurs encouragée par plusieurs parents, surtout pour les élèves plus jeunes. « On voit que l’encadrement parental est très présent au primaire, mais plus variable au secondaire. Les jeunes nous disent eux-mêmes qu’ils aimeraient que leurs parents jouent un rôle d’exemplarité à ce niveau », conclut-elle.